L’actu des marchés du 9 juillet 2021

L’actu des marchés du 9 juillet 2021

La semaine dernière nous nous posions la question de savoir si la hausse était terminée, tout du moins à court terme. Ces cinq derniers jours, dont une séance à -2% suivie le lendemain par un +2% ne nous aurons apporté aucun élément de réponse. Pourtant, entre le regain d’inquiétude concernant la Covid, le fabuleux parcours de nos indices depuis le 1er janvier et un « tapering » qui s’approche à grands pas, les marchés avaient de quoi souffler.

La propagation du coronavirus s’est en effet accélérée ces derniers jours dans toutes les régions du monde, sauf en Amérique latine. En Asie, certains pays ont ainsi reconfiné tout ou partie de leur population tout comme l’Australie, l’état d’urgence sanitaire est déclarée au Japon, dégradation en Russie, la sortie de la pandémie paraît aujourd’hui compromise à court terme.

On le ressent dans les derniers chiffres du secteur des services et celui des nouvelles commandes en Chine. L’activité a fortement ralenti en juin pour atteindre un creux de 14 mois, toujours légèrement supérieur à 50 points (croissance de l’activité). Les entreprises du secteur ont réduit leurs effectifs pour la première fois en quatre mois en raison du ralentissement de la demande.

Même dynamique aux Etats-Unis où le PMI américain des services ressort en expansion tout en étant inférieur aux attentes. Il a été de 64,6, contre 64,9 de consensus.

En Allemagne, pour le mois de juin, l’ISM des services, les commandes manufacturières, le PMI de la construction et l’indice ZEW allemand (mois de juillet) du sentiment économique, bien que positifs, sont tous ressortis inférieurs aux attentes.

Ces « mauvaises » nouvelles sont contrebalancées par de bons chiffres. Les ventes au détail dans la zone euro en mai ont rebondi de 4,6% contre une hausse de 4,3% attendue par le marché. La Commission européenne a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour la zone euro à 4,8% du produit intérieur brut (PIB) des 19 pays ayant adopté la monnaie unique, contre 4,3% prévu en mai. La Banque de France a fait de même en remontant sa prévision de croissance de l’économie française au deuxième trimestre, à environ +1%, contre +0,5% précédemment.

Par conséquent les marchés ont assez mal réagi en première lecture mais finalement, ces derniers évènements auront eu pour effet de faire baisser les taux souverains et d’éloigner un peu plus les « tapering », reléguant ainsi au second plan les inquiétudes des banques centrales.

En effet, la BCE a dévoilé sa nouvelle stratégie de politique monétaire, fruit d’une évaluation approfondie qui avait été lancée le 23 janvier 2020. Comme attendu, le Conseil des gouverneurs fait évoluer son objectif d’inflation qui est désormais fixé à 2% à moyen terme, et non plus « proche de, mais inférieur à 2% ». Cet objectif d’inflation est symétrique, ce qui signifie que les écarts négatifs et positifs sont également indésirables. Dans l’absolu tout ceci peut paraître assez flou mais la BCE a assuré agir de manière appropriée.

Le ton de la FED est un peu moins policé, les Minutes publiées mercredi montrent que ses responsables ont été surpris de la vigueur de l’inflation cette année, mais que la plupart d’entre eux continuent de juger ce phénomène transitoire… La Fed a relevé ses prévisions de croissance aux Etats-Unis à 7% pour cette année (contre 6,5% en mars), tandis que l’inflation « core PCE » (sa mesure favorite) est attendue à 3% cette année (dépassant l’objectif de 2%) avant de ralentir à 2,1% en 2022 et en 2023. En mai, le « core PCE » a accéléré à 3,4% sur un an.

Du côté des valeurs, on observe une stabilité hebdomadaire. Les plus fortes baisses d’hier sont les plus fortes hausses d’aujourd’hui. Il n’y a guère que Dassault Systèmes et Thales qui prennent un peu plus de 3%. A la baisse Alstom se distingue en lâchant 12,08% depuis sa journée investisseurs. Son PDG a expliqué qu’il faudrait trois ans à la société pour digérer Bombardier Transport, acheté fin janvier. Renault la suit de loin, -5,66%.

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