Il y a encore quelques jours, les Bourses affichaient des records historiques. Cependant, l’avertissement d’Apple sur son chiffre d’affaires au premier trimestre 2020 a fait prendre conscience d’un nouveau risque pour les investisseurs. Oui, la propagation du virus chinois affecte certains business. Concernant l’exemple concret d’Apple, le groupe évoque des difficultés d’approvisionnement et une demande moins soutenue.
Les marchés actions qui grimpaient en début de semaine, ont fini par baisser suite à des inquiétudes concernant la gravité du coronavirus et son impact sur l’économie mondiale. La banque centrale chinoise affiche clairement sa volonté de soutenir l’activité pour minimiser l’impact du Covid-19 et parce que les taux sont bas. Le risque épidémiologique fait grimper les valeurs dites de refuge avec, en tête, l’or et, dans une moindre mesure, le dollar américain. Ce dernier constitue également une solution pour des investissements obligataires hors zone à taux négatifs (Europe), ce qui se vérifie dans les flux massifs sur les fonds obligataires américains. Enfin, cela se répercute sur la valorisation des actifs obligataires qui montent aussi.
De moins en moins d’investisseurs étrangers financent le déficit public américain. A titre d’exemple, la Chine s’est délesté de 10 % de son stock de dettes américaines en l’espace de 2 ans : elle n’est d’ailleurs plus le premier créancier des Etats-Unis. Ces dernières années, le financement de l’endettement public est donc de plus en plus assuré par la politique de QE de la Fed (qui ne l’avoue qu’à demi-mots) et l’épargne domestique (qui par chance grandit). Mais l’appétit pour la dette américaine n’est pas extensible… sauf pour la Fed ! Demain donc, quand les besoins budgétaires augmenteront avec le plan allègements fiscaux Tax 2.0, souhaité par l’administration Trump, la Fed prêtera et gonflera son bilan
Les places asiatiques baissent fortement sur la semaine, les inquiétudes liées au coronavirus tirant vers le bas les indices. Le ministère de la Santé du Japon a annoncé une quinzaine de nouveaux cas ainsi que le décès de deux ex-passagers octogénaires du navire. En Chine, le bilan dépasse les 2200 morts et un total d’environ au moins 75 000 personnes contaminées, selon le plus récent bilan officiel.
Du point de vue des sociétés, le secteur de l’automobile continu de souffrir. Les ventes de voitures ont plongé de 92% sur les deux premières semaines de Février et les premières données commerciales de Corée du Sud suggèrent que l’épidémie perturbe les chaînes d’approvisionnement de la région. Honda a encore décalé la réouverture de sa chaîne de production dans la zone au 11 mars.
Enfin, il y a un an, Vallourec s’y refusait. Aujourd’hui, le spécialiste français des tubes pour l’industrie pétrolière et gazière a changé d’avis (et de patron avec) et annonce une augmentation de capital massive de 800 millions d’euros (75 % de sa capitalisation boursière). Objectif : réduire l’impact de son endettement sur son activité. Pour rappel, sa dette nette est scotchée à 2 milliards d’euros depuis un an.
Sopra Steria gagne +12% mi-séance suite à l’annonce de ses résultats, les investisseurs saluent la solidité de la publication annuelle et le projet d’acquisition de Sodifrance, concurrent du groupe. Sopra Steria voit ses profits croître de 15% par rapport à l’an passé améliorant sa marge de 0,5 point à 8%.
