L’actu des marchés du 17 septembre 2021

L’actu des marchés du 17 septembre 2021

Une semaine de yoyo qui aurait fini à l’équilibre si on avait clôturé deux heures avant le fixing ! C’est dire si les marchés sont tiraillés en ce moment. Entre la reprise post-Covid et les Banques centrales qui soufflent le chaud et le froid, les investisseurs ont du mal à prendre position. A court terme les marchés manquent clairement de catalyseurs pour pérenniser la hausse, d’autant plus que l’affaire Evergrande rajoute son lot de questions sur la solidité du système financier.

Et en plus de l’effondrement de son géant immobilier, la Chine affiche depuis plusieurs semaines un ralentissement de son activité. Les ventes de détail ont connu en août leur plus faible progression depuis un an, avec une hausse de 2,5%, alors que les analystes prévoyaient un rythme de 7%. La production industrielle s’est, elle, affichée en août en hausse de 5,3% sur un an, mais ce rythme est là aussi inférieur au mois précédent (6,4%).

Aux US les statistiques sont également mitigées. La production industrielle a progressé moins vite en août qu’en juillet, pénalisée notamment par l’ouragan Ida, selon des indicateurs de la Fed (+0,4% après +0,8% en juillet).

C’est mieux pour les ventes au détail au mois d’août qui ont progressé de 0,7% par rapport à juillet. Les analystes tablaient sur une baisse de 0,8% après un repli de 1,1% le mois précédent.

L’indice manufacturier de la Fed de Philadelphie est ressorti à 30,7 pour le mois de septembre, largement au-dessus des attentes des analystes (18,8). Il était de 19,4 en août.

La hausse des prix à la consommation a quant à elle ralenti plus fort que prévu en août. Sur un mois, l’inflation a décéléré à 0,3%, contre 0,5% en juillet, moins que les 0,4% attendus par les analystes. Et sur un an, la hausse des prix est de 5,3%, contre 5,4% en juillet.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage américain se sont élevées à 332 000 au cours de la semaine se terminant le 11 septembre 2021. Les analystes en attendaient 330 000, après 312 000 (révisé) lors de la semaine précédente.

La hausse des matières premières est toujours préoccupante pour la croissance, le cours de l’aluminium a atteint 3.000 dollars la tonne pour la première fois depuis 2008, tiré par la limitation de la production chinoise, premier producteur mondial, qui fait craindre des tensions sur le marché.

Le pétrole WTI repasse au-dessus des 75$, retrouvant son plus haut niveau depuis 2 mois. Il est aidé par le dernier rapport mensuel de l’Opep qui prévoit toujours un marché en déficit, malgré les légères hausses de production prévues ces prochains mois par le cartel et ses alliés. Les cours du brut sont aussi favorisés par la lenteur de la reprise de la production de pétrole et de gaz dans le golfe du Mexique après le passage de l’ouragan Ida. Les cours du gaz ont même bondi de près de 6% lundi, terminant au plus haut depuis 7 ans.

Du côté des valeurs, on notera la bonne performance de TotalEnergies  qui s’adjuge 4,80%. L’indice élargi est un peu plus animé à la hausse, notamment grâce à Lagardère qui prend 9,07%. Le géant des médias Vivendi, compte lancer une OPA sur le groupe, en plus du rachat des parts (18%) du fonds Amber Capital.

A la baisse ce sont une fois encore les valeurs du luxe qui se sont illustrées. Kering abandonne 8,50% suivie de LVMH -4,90%. Dans l’indice élargi nous faisons le même constat, Dior laisse 5,07% sur la semaine. Cependant ce n’est rien en comparaison avec la chute de 41,87% de Valneva, en raison de l’annulation par Londres d’un contrat de vaccins contre le Covid-19.

Nous évoquions en début de cette lettre le dossier « chaud » du moment, à savoir Evergrande. Pékin a averti plusieurs grandes banques du pays que le promoteur ne pourrait pas honorer les intérêts dus le 20 septembre sur un de ses emprunts, a rapporté Bloomberg, ajoutant ainsi aux craintes d’une crise de liquidité du numéro deux chinois de l’immobilier. Evergrande poursuit en parallèle ses négociations avec ses banques créancières sur la possibilité d’étaler ses remboursements ou de prolonger la durée de certains emprunts. Numéro deux de l’immobilier en Chine, la société affiche une dette d’environ 1.970 milliards de yuans (près de 260 milliards d’euros).             
Mardi, sa direction avait déclaré avoir mandaté des conseils pour étudier différentes options financières et mis en garde contre des risques de défauts liés à la chute des ventes immobilières et aux difficultés qu’il rencontre pour céder des actifs…

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