L’actu des marchés du 07 janvier 2022

L’actu des marchés du 07 janvier 2022

Une semaine qui donne le la, avec trois records de clôture pour notre indice, dès les trois premiers jours !

La fin de semaine plus contrastée, aura effacé une bonne partie de ces gains. 2022 promettait d’être volatile et ce début d’année en aura été la parfaite illustration. Cette indécision nous la devons d’une part à la Covid, dont les contaminations atteignent des niveaux stratosphériques, mais dont les cas graves sont relativement faibles, et d’autre part à l’inflation. Si le premier sujet rassure car les craintes d’une paralysie de l’économie mondiale se dissipent, le deuxième vient de passer une étape significative, en incitant la Banque centrale américaine à agir sans plus attendre. En effet, la publication des minutes de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed, témoigne d’une volonté de s’attaquer de front à l’inflation.

Les membres de la Fed ont indiqué dans un langage sans équivoque, qu’ils envisageaient désormais de relever plus tôt et plus souvent que prévu, le taux directeur de l’institution. Il s’agirait de trois hausses de taux directeurs de 0,25% cette année. L’institution envisage même d’entamer la réduction de son bilan consécutivement à la première hausse de taux, là où auparavant il n’était question que d’un ralentissement de ses rachats d’actifs sur les marchés.

Ce bilan fait suite à l’analyse de l’économie américaine qui montre des signes de surchauffe, avec une inflation au plus haut depuis des décennies, mais aussi un marché du travail plus tendu, qui fait pression sur les salaires.

Rappelons que la hausse des taux directeurs est l’un des moyens couramment utilisés pour faire redescendre le thermomètre, quitte à réduire l’activité économique. Cette politique a aussi pour conséquence de faire grimper les taux d’intérêt sur les marchés obligataires. Depuis le 21 décembre, le taux américain pour les emprunts à 10 ans est passé de 1,40 à 1,73%, tandis que celui pour la France est passé de -0,01% à +0,26%.

Toujours aux US, l’ISM américain manufacturier et celui des services en décembre, se sont affichés en repli et inférieurs aux attentes (respectivement 58,7 contre 60,4 et 62 contre 67). Ces indicateurs restent cependant nettement en territoire d’expansion, au-dessus de la barre des 50.

Le PMI manufacturier d’IHS Markit s’est établi à un niveau solide de 57,7, proche du consensus de 57,8.

Déception également pour les créations d’emploi non agricoles qui sont ressorties à 199 000 contre 400 000 attendues.

En zone euro, le taux d’inflation a atteint son plus haut niveau en 25 ans en décembre, à 5% sur un an, toujours propulsé par la flambée des prix de l’énergie, selon une première estimation publiée vendredi par Eurostat. Jamais l’office européen des statistiques n’avait enregistré un tel chiffre depuis le début de ses estimations en janvier 1997 pour les 19 pays ayant adopté la monnaie unique. En novembre, l’inflation de la zone euro avait déjà battu un record, à 4,9%.

L’indice définitif des directeurs d’achats (PMI) dans le secteur manufacturier est ressorti à 58, identique à la première estimation contre 58,4 le mois précédent. Ces données de décembre mettent en évidence des signes d’atténuation de la crise d’approvisionnement qui entrave depuis plusieurs mois les chaînes de production en Europe.

En France, la prévision de croissance pour 2022 est attendue à 4% du produit intérieur brut, en dépit des difficultés économiques liées à la flambée épidémique. D’après Bruno Le Maire, la croissance de 2021 devrait être « significativement » supérieure à la prévision gouvernementale, qui s’établissait jusqu’ici à 6,25%. Le déficit public serait « significativement inférieur à 8% du PIB », alors que le gouvernement anticipait un déficit de 8,2% du PIB en 2021.

Du côté des valeurs, dans les plus fortes hausses, on retrouve les malaimées 2021, preuve que la rotation sectorielle est en cours ? Ainsi Carrefour s’adjuge +13.60 %. Le titre profite d’une rumeur selon laquelle Auchan envisagerait une nouvelle offre sur son capital. Depuis l’année dernière, les marques d’intérêt sont légion pour la société. Elle est suivie de Renault +11.65%, le constructeur faiblement valorisé a un retard conséquent à rattraper sur ses concurrents. Avec Nissan, les deux partenaires feront un point sur leurs projets communs le 27 janvier. Des annonces sont attendues notamment sur leur stratégie à l’horizon 2030. Stellantis la suit, +8.01% aidée en cela par un partenariat conclu avec Amazon pour connecter ses véhicules. Un peu plus bas dans le tableau les bancaires profitent notamment des perspectives de remontée des taux. Société Générale +9.23%, Crédit Agricole +7.51% et BNP Paribas +6.01%

A l’inverse, dans les baisses on retrouve les plus fortes hausses 2021. Ainsi Eurofins Scientific lâche -9.22%, suivie de Dassault Systemes -8.63%. Le luxe n’est pas loin, Hermès -5.89% et LVMH -1.54%.

Outre atlantique le « tapering » imminent plombe les technos, le Nasdaq dérouille de -4.31% sur la semaine pour l’instant.

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