L’actu des marchés 19 février 2021

L’actu des marchés 19 février 2021

Le retour du taux américain à 10 ans autour de 1,30% mardi a réveillé les craintes d’une partie des investisseurs avec des anticipations de rebond marqué de l’inflation dans le sillage de la reprise économique. La question se pose surtout aux Etats-Unis ou le secteur de la technologie est très sensible au niveau des taux d’intérêt et affiche des valorisations relativement élevées. Les entreprises cycliques devraient toutefois profiter de ce contexte.

Par la voie de ses minutes ou de diverses interventions de ses membres, la Fed continue de se montrer rassurante quant à sa volonté de rester durablement en support de l’economie malgré des perspectives d’une hausse de l’inflation.

Sur le front macro-économique, les ventes de détail aux États-Unis pour le mois de janvier ont grimpé de 5,3% par rapport au mois précèdent, alors que le consensus n’attendait que 1,1% et -1% pour la lecture révisée (en baisse) du mois de décembre. Il s’agit de la plus forte augmentation depuis sept mois. L’indice des prix à la production pour le mois de janvier affiche par ailleurs une progression de 1,3%, contre +0,4% attendu et +0,3% en décembre. Ces indicateurs confirment une amélioration économique et porte le dollar vers les 1,2040 euros.

Néanmoins, les inscriptions au chômage ont, contre toute attente, progressées la semaine passée aux Etats-Unis. Le Département américain au Travail a en effet annoncé, pour la semaine close au 13 février, que les inscriptions au chômage ont atteint 861.000, en hausse de 13.000 par rapport aux chiffres révisés de la semaine précédente de 848.000, le consensus attendait 773.000. La nécessité du vote du plan de relance massif par le Sénat américain reste plus que jamais d’actualité.

Mario Draghi arrive à la tête du gouvernement italien. Le nouveau Premier Ministre dans son discours de politique générale a insisté sur sa détermination à stimuler la reprise économique avec la mise en œuvre d’un plan de relance massif grâce aux fonds européens (sans impact sur les taux italiens, l’échéance à 10 ans étant stable à 0,58%).

Dans ce contexte l’indice phare du Japon, le Nikkei 225, atteint des niveaux qui n’avaient plus été enregistrés depuis 30 ans. Dépassant les 30 000 points, l’indice a été soutenu par les secteurs cycliques de la finance, de la consommation discrétionnaire et de l’immobilier sur fond d’optimisme face à la baisse des contaminations et des hospitalisations aux Etats-Unis.

Malgré les nouveaux variants, le nombre de cas décroît sensiblement dans les principales zones. De plus, la prudence affichée par les Etats en termes de déconfinement (à l’instar des dernières déclarations d’A. Merkel ou de son ministre de l’Economie), renforce la probabilité que le nombre de nouveaux cas ne rebondisse pas brutalement.

Une nouvelle étude partielle (in vitro) semble indiquer que le vaccin de Pfizer/BioNTech reste suffisamment efficace contre le variant sud-africain, malgré une protection moindre, ce qui alimente l’optimisme quant à la maîtrise progressive de l’épidémie par les vaccins. Il s’agira aussi de confirmer l’impact sur le variant brésilien. Ces divers éléments renforcent la crédibilité des prévisions de BPA à horizon 2022 (+10% vs 2019), d’autant que les résultats 2020 ressortent globalement supérieurs aux attentes.

Cette semaine, les publications ont été nombreuses en Europe. Kering perd -7,8% mercredi et paye le prix du ralentissement des ventes de Gucci, mais reste confiant sur les tendances de fond du secteur du luxe. Carrefour recule de -0,6% jeudi et confirme que les réductions de coûts restent d’actualité malgré de bonnes performances. Airbus baisse de 2,78% jeudi, les investisseurs retenant davantage la guidance 2021 jugée décevante que les résultats meilleurs que prévu en fin d’année dernière. 

La star de la semaine a été Vivendi. Le titre s’est envolé de 19,6% à 31,22 euros à la clôture de lundi, porté par les dernières annonces concernant sa filiale Universal Music Group… La filiale de Bolloré souhaite distribuer à ses actionnaires 60% du géant de la musique, et introduire ce dernier en Bourse d’ici la fin de l’année. Le broker, Bryan Garnier explique que l’impact d’un tel accord pour Vivendi est double : premièrement, il permettra de se débarrasser d’une partie de la décote due au statut de holding du groupe ; deuxièmement, il devrait permettre d’externaliser une valeur supérieure à 30 milliards d’euros pour UMG. En effet, il y a maintenant un an et demi que cette valorisation a été convenue (août 2019).

Les cours du pétrole continuent leur tendance haussière, soutenus par la vague de froid historique qui s’abat sur le Texas qui paralyse le système électrique de l’Etat et perturbe la production de brut. Le cours du WTI enregistre une hausse de 1,44% à plus de 60 USD et le cours du Brent de 2,66% à 63,50 USD

Enfin, le Bitcoin a franchi la barre des 50.000$, alors que les opérateurs misent désormais sur une plus large adoption de la principale cryptomonnaie.

Nos News