La semaine a été dure sur les marchés. Les craintes d’un renforcement des restrictions sanitaires ont pesé. S’ajoute à cela l’épuisement du rebond de l’activité. Jusqu’ici, bon nombre de brillants économistes visait une reprise en « K » de l’économie : la barre haute du « K » symbolisant le rebond de certains secteurs (dont la technologie et la santé) et la barre basse l’enlisement des autres. Le risque qui devient de plus en plus probable est que la piteuse santé de la barre basse attire dans sa chute la barre haute…
Fin juin, la dette de l’Etat français a atteint les 2 638,3 milliards d’euros. Rapportés au PIB français, le ratio est de 114,1 %. La hausse trimestrielle – par rapport à fin mars – de la dette est la plus forte depuis que l’Insee publie cet indicateur. Ceci n’a rien de surprenant compte tenu des besoins de financements liés à la crise sanitaire. Encore aujourd’hui, le ratio n’est toujours pas prêt de s’améliorer. Le gouvernement table sur un ratio de dette sur PIB de 117,5 % à la fin de l’année.
Le vent tourne et les majors pétrolières doivent s’adapter, certaines plus vite que d’autres. Jeudi, pour la première fois, Total a annoncé que sa production de pétrole devrait stagner voire diminuer d’ici à 2030. Le relais de croissance de l’activité du groupe viendra du gaz et de l’électricité. Total va investir deux milliards de dollars par an dans l’éolien et le solaire. Il continue toutefois d’investir un milliard de dollars dans l’exploration.
Foyer de l’épidémie en Europe, Madrid se prépare à s’isoler du reste du pays. La capitale espagnole, dont le taux d’incidence dépasse les 850 cas pour 100 000 habitants, est sur le point de fermer ses frontières à toutes visites non-essentielles. Seuls les déplacements pour aller au travail, à l’école, chez le médecin ou pour des achats de premières nécessités resteront autorisés. L’Espagne prévoit également d’appliquer ces mesures de manière systématique dès lors qu’une municipalité dépassera le seuil critique de 500 cas pour 100 000 habitants.
Cette semaine se tenait le premier « grand débat » entre Trump et Biden, les deux candidats à l’élection présidentielle du 3 novembre prochain. Dans les faits, ce débat a plus pris la forme d’un affrontement à base d’attaques personnelles que d’un échange argumenté sur l’avenir de la nation américaine. Nous pouvions nous y attendre. Biden a d’ailleurs très justement clôturé : « ce fut vraiment une première partie productive ».
Les discussions concernant un nouveau budget de relance budgétaire aux Etats-Unis peinent toujours à trouver un consensus alors que la Maison-Blanche et Nancy Pelosi restaient en désaccords sur les montants (respectivement de 1600 MM$ vs 2200 MM$). En l’absence de proposition, les élus démocrates de la Chambre des représentants ont décidé de voter hier leur propre stimulus avec une faible majorité (214 « pour » vs 207 « contre »).
On apprend ce vendredi matin que Donald TRUMP et son épouse ont été testés positifs au coronavirus, ils ont donc commencé leur quarantaine. TRUMP serait en bon état selon la Maison Blanche, mais qu’adviendrait-il en cas de président indisponible ?
Les Chinois se remettent à acheter des voitures, ce qui soutient le secteur partout dans le monde. Ils sont plus particulièrement friands des marques allemandes et japonaises. Depuis mai dernier, les ventes ont déjà rattrapé les niveaux de l’an passé. Le mois dernier, les ventes augmentaient encore de 6 % sur un an quand celles en Europe et aux Etats-Unis chutaient respectivement de 17,6 % et 9,5 %. Après l’annulation des Salons de l’automobile à Genève, à Paris et à Détroit, le Salon de Pékin ouvre finalement ses portes aujourd’hui.
Du côté des valeurs, Siemens Energy, le géant de l’énergie issu du groupe Siemens, fera désormais cavalier seul en Bourse à partir de ce lundi. Siemens ne cèdera aujourd’hui que 55 % du capital de Siemens Energy. Il aura ensuite 12 à 18 mois pour réduire ses parts à 25 %. Tout en restructurant ses coûts, les enjeux de Siemens Energy sont de gérer l’après-charbon et l’expansion de l’activité en Asie.
Le Conseil d’administration d’Engie a accueilli favorablement l’offre améliorée de Veolia sur sa participation dans Suez pour 29,9 %. Dans la dernière ligne droite, Veolia a relevé son offre, la faisant passer de 2,9 à 3,4 milliards d’euros. La date de validité de cette nouvelle offre est étendue à lundi prochain, date à laquelle Engie se prononcera formellement.
Bataille de milliardaires entre Vincent Bolloré et Bernard Arnault pour LAGARDERE. Groupe Arnault a finalisé l’acquisition de 27% du capital de la holding personnelle d’Arnaud Lagardère tandis que Vivendi (Bolloré) détient ~27% du capital de Lagardère SCA. Vivendi s’associe à Amber Capital, un fonds d’investissement pour s’assurer le contrôle.
