La semaine a commencé fort en bourse de Paris puisque les 5.800 points ont été franchis lundi dès le début de séance sur le CAC40 qui a terminé vendredi à 5.889,7 pts ! L’indice clôture ainsi sur un nouveau sommet annuel, ce qui correspond aussi à un pic vieux de 12 ans, oublié depuis le 31 octobre 2007… Cet optimisme est essentiellement porté, et pour la énième fois, par les espoirs commerciaux.
Sur les marchés, les courses de fin d’année semblent lancées mais à des prix non soldés ! L’aspect comportemental devient plus prépondérant au cours de ce dernier trimestre, poussant notamment les retardataires sous investis à participer et amplifier au mouvement haussier. De ce fait, le débordement de 5850 n’offre pas toutes les garanties lorsque la microéconomie rassure et la macroéconomie s’améliore avec des taux qui ont tendance à remonter. Le 10 ans français revient quasiment à zéro après un plus bas historique à – 0.40 % en août. A ce stade, on constate juste de la complaisance sur l’indice parisien qui a réalisé un nouveau record annuel à 5894.87.
Washington et Pékin seraient d’accord pour lever par phases les taxes douanières réciproques. Néanmoins, cette perspective d’une suppression des tarifs douaniers susciterait une forte opposition de certains conseillers de Trump. Aucune décision ferme ne semblerait donc avoir été prise sur le sujet, mais, selon les dernières rumeurs, l’accord commercial partiel pourrait être scellé entre Donald Trump et Xi Jinping début décembre, en marge du sommet de l’OTAN à Londres.
L’Allemagne prend l’initiative sur l’une des avancées les plus majeures en termes d’harmonisation des règles européennes en matière financière depuis la Directive de résolution de 2014. Le ministre des finances allemand, Olaf Scholz, a annoncé la nécessité d’« approfondir et compléter l’union bancaire européenne », afin de faire face aux visées hégémoniques de la Chine et des Etats Unis sur les services financiers européens.
Dans un contexte de ralentissement économique, et craignant un resserrement des liquidités, la banque centrale chinoise cherche à calmer les marchés, et réduit le coût des fonds d’un an pour les banques pour la première fois depuis 2016. La PBOC a prêté 400 milliards de yuans (57 milliards de dollars) avec sa facilité de prêt à moyen terme et a abaissé le taux des prêts, passant de 3,3% à 3,25%.
Un petit – très gros – nouveau sur le marché :
La FDJ a lancé ce jeudi son processus d’introduction en Bourse. Il ne « s’agit plus de gratter » mais d’acheter des actions pour essayer de gagner le million ! Actionnaire à 72 %, l’Etat pourrait engranger jusqu’à 2 milliards d’euros environ en cédant jusqu’à 52 % du capital. Le « public », soit les investisseurs institutionnels et l’actionnariat individuel, en détiendrait 45,56 %. Elle bénéficie d’un monopole confié par l’Etat et la loi précise qu’elle le conservera en l’état, dans le cadre d’une concession exclusive de 25 ans (jusqu’en 2044) sur les jeux de loterie ainsi que sur les paris sportifs en points de vente. De plus, la réglementation offre une très grande visibilité sur l’évolution de l’activité au sens large du terme. Le nouveau périmètre fiscal et les opportunités liés à la digitalisation et aux innovations devraient permettre à la FDJ de faire progresser ses bénéfices de 4 à 9% par an.
