L’actu des marchés du 4 octobre 2019

L’actu des marchés du 4 octobre 2019

Les indices européens, en particulier le CAC 40, ont été tirés par Airbus (+3,5%), Pernod Ricard (+3,4%) et LVMH (+0,7%). Les investisseurs ont été relativement rassurés par les montants des taxes, moins élevé que prévu, accordées par l’OMC aux Etats-Unis dans le cadre du contentieux Airbus. Une liste moins élargie de produits européens visés par les nouveaux droits de douane américains, avec des exemptions pour les spiritueux par exemple.

L’Institut italien des statistiques (Istat) a revu à la hausse son estimation pour la croissance économique de la péninsule au deuxième trimestre, faisant état d’une augmentation du PIB de 0,1%, contre une stagnation estimée en juillet. La croissance au premier semestre s’est donc élevée à 0,1%, a révisé l’Istat qui, en juillet, avait anticipé une croissance nulle sur cette période.

La cote américaine a débuté le T4 sur une mauvaise nouvelle par la forte contraction de l’activité manufacturière aux Etats-Unis en septembre, ravivant les craintes de récession. Le S&P 500 -1.23% a cassé sa MM-50 jours alors que les small caps ont sous-performé. Sur le plan macroéconomique, l’ISM manufacturier s’est contracté en septembre à son plus bas niveau depuis 10 ans. Les dépenses de construction ont progressé de +0.1% en août vs. +0.5% de consensus.

Globalement, les conditions semblent contrastées à court-terme et nous observons un léger risque pour le T4, les excédents de stocks poursuivant leur repli. Nous maintenons néanmoins une approche constructive à l’égard du secteur pour 2020, car nous estimons que le risk/reward s’améliore à mesure que les stocks se normalisent. Nous sommes globalement positifs sur Apple, les premières estimations sur les ventes d’iPhone 11 semblant légèrement meilleures qu’attendu, alors que d’autres données renforcent notre conviction haussière pour 2020.  Nous avons également été agréablement surpris par Qualcomm.

La vigueur de Huawei a également été surprenante malgré les restrictions mises en place aux États-Unis, représentant un vent contraire pour les fournisseurs américains, qui seront limités dans leur capacité à travailler avec l’équipementier chinois.

A la suite des informations parues la semaine dernière selon lesquelles Washington envisageait d’écarter les firmes chinoises de la cote américaine, nous considérons que ce vent contraire pourrait demeurer à long-terme, en raison du contexte politique actuel.

La mesure la plus probable à court-terme pourrait reposer sur l’annulation d’une décision prise en 2017 par le Federal Retirement Thrift Investment Board (FRTIB), consistant à passer au MSCI All Country World ex-U.S. (ACWX) comme indice de référence, ce dernier étant composé de nombreuses entreprises liées à la Chine qui sont considérées par l’administration Trump comme agissant à l’encontre des intérêts et américains et de la sécurité nationale des États-Unis.

A long-terme, nous estimons que cette question pourrait facilement être reprise, et avec la même vigueur, par un gouvernement Démocrate – étendant le risque potentiel sur les marchés actions U.S. au-delà du mandat de l’administration actuelle.

Bien que le secteur manufacturier, axé sur les exportations ait clairement fait preuve de faiblesse, le consommateur américain semble profiter d’un environnement de taux plus bas pour accélérer ses achats plus importants, en particulier sur le marché du logement, secteur pouvant nécessiter un financement.

Nous tenons également à vous rappeler que le secteur du logement représente l’épicentre d’une reprise de l’économie américaine.

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