Semaine de forte hausse sur les marchés mondiaux.
La BCE n’est plus à une centaine de milliards près. Ce ne sont donc pas 500, comme anticipés par les investisseurs, mais 600 milliards d’euros que l’institution a remis au pot. Ils s’ajoutent aux 750 milliards d’euros de l’enveloppe de son programme d’achat d’urgence en cas de pandémie (PEPP), portant le total à 1 350 milliards d’euros !
Du côté des allemands, les sociaux-démocrates et l’union CDU-CSU viennent de s’accorder sur un nouveau plan de relance de 130 milliards d’euros pour l’économie allemande. Ils s’ajouteront aux quelques 1 100 milliards d’euros déjà annoncés en mars. Dans le détail, 80 milliards d’euros seront consacrés aux ménages (baisse de la TVA sur les six prochains mois, chèques aux familles nombreuses et abaissement de la taxe EEG de soutien aux énergies renouvelables) et aux entreprises (allègements fiscaux). Les 50 milliards d’euros restants serviront à moderniser l’économie (recherche et innovation).
La remarquable reprise des actions s’est poursuivie la semaine dernière, portant à +40% la hausse pour certains indices sur les 50 derniers jours, soit la plus importante depuis les années 1930. Les hausses de plus de +25 % en 50 jours sont extrêmement rares, les 3 autres fois depuis 1940 ayant eu lieu en 2009, 1982 et 1975, à la suite de la récession des marchés baissiers. Au cours de ces 3 autres périodes, le S&P 500 s’est ensuite reposé pendant un ou deux mois, avec un repli de -6% à -7% au cours de cette période. Il est normal que le marché connaisse souvent ses plus fortes hausses, après avoir enregistré ses plus fortes baisses. Il est également normal que le marché « se calme » ou consolide ses gains importants dans les semaines ou les mois suivants.
Les énormes mesures de relance budgétaire et monétaire (d’autres sont encore à venir) continuent de nourrir le marché et compensent la contraction économique actuelle. Ces dernières semaines, l’optimisme a également régné sur les vaccins et les produits thérapeutiques, et l’activité économique a atteint un creux (et commence à se redresser). Plus précisément, le marché poursuit sa remontée, les secteurs cycliques et les small caps « rattrapant le retard ». La reprise de l’activité économique et les risques qui en découlent se sont accompagnées d’une hausse du 10 ans américain, qui a cassé la limite supérieure de sa récente fourchette à 0.75%, et d’une forte baisse du dollar américain.
Du coté des valeurs, UNIBAIL RODAMCO WESTFIELD a repris 49% depuis le début de la semaine, AIRBUS a repris 38% et AMERICAN AIRLINES 59%.
Ces hausses s’expliquent par la rotation cyclique commencée depuis la fin mai, les investisseurs se recentrent sur les actifs décotés mais qui profiteront de la réouverture des économies suite au dé confinement.
