L’actu des marchés du 26 juin 2020

L’actu des marchés du 26 juin 2020

Cette semaine, nous avons connu des marchés financiers en dents de scie…

La hausse des nouvelles contaminations au coronavirus se poursuit aux Etats-Unis (+39 k hier, un record depuis le début de l’épidémie) et ravive les craintes que la situation ne devienne incontrôlable. Les Etats les plus touchés sont ceux qui avaient levé les mesures de confinement le plus rapidement afin de secourir leurs économies mais risquent désormais fortement de faire marche arrière.

Dans ce contexte, le conseiller économique de Donald Trump Larry Kudlow s’est montré un cran moins confiant, évoquant désormais des re-confinements locaux « possibles » (une hypothèse qu’il écartait encore il y a deux jours). Cette prudence est également palpable au niveau des entreprises avec Apple qui continue d’annoncer des fermetures de magasins dans les régions touchées et Disney qui a repoussé la réouverture de ses parcs, des décisions qui pèseront sur la confiance des ménages et des entreprises, la consommation et l’emploi.

Si les nouvelles demandes hebdomadaires d’allocation chômage poursuivent leur lente décrue, celles de cette semaine ont été légèrement plus mauvaises que prévu, à 1.48M, contre un consensus de 1.325M. Le PIB du premier trimestre a atteint, comme prévu, -5.0%, tandis que les commandes de biens durables ont été plus fortes, à +15.8% contre +10.6% prévu.

Washington a publié une nouvelle liste de produits importés européens qui pourraient subir une augmentation des droits de douane fin juillet. 3,1 milliards de dollars de marchandises sont visées. Cette nouvelle escalade fait écho aux tensions sur le secteur aéronautique et la concurrence jugée déloyale qui est faite par les deux blocs à leur leader respectif Airbus (européen) et Boeing (américain). L’OMC se prononcera une nouvelle fois à ce sujet courant juillet. De quoi certainement alimenter la réponse européenne qui sera faite dans la foulée.

12 000 milliards de dollars, c’est le coût de la crise mondiale selon les derniers calculs du FMI. L’institution a revu à la baisse ses prévisions de croissance datant d’avril. Cette année, le FMI s’attend à un recul du PIB mondial de 4,9 % avant un rebond de 5,4 % en 2021. Dans ce cadre, le scénario de reprise de l’économie en « V » est exclu.

La BCE a publié le compte rendu de sa dernière réunion de politique monétaire avec peu de surprises à la clé. Le constat de la situation a fait assez peu débat au sein des membres qui ont tous intégré un scénario d’une chute brutale de la croissance avant un redressement progressif. Les échanges ont plus porté sur les risques attachés à ce scénario, notamment à l’horizon 2021-22.

Pour les prévisions d’inflation, déjà faibles à horizon 2022 à +1,3%, cela pourrait être problématique. A l’inverse, le programme de relance européen n’est pas intégré et sa validation pourrait aboutir à un rebond plus significatif en 2021 (ce que nous intégrons dans nos prévisions).

La BCE s’est ainsi placée de manière à apporter un soutien conséquent et durable, ce qui maintiendra l’environnement de taux bas pendant de nombreux trimestres.

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