En cette semaine de 1er mai, les marchés ont enregistré une pause suite à la majorité des publications de résultats du premier trimestre. Les investisseurs ont procédé à des rotations sectorielles délaissant les titres de croissance pour des titres de secteurs décotés tels que l’automobile ou les banques. L’indice allemand DAX, qui est riche en automobiles, en industries et en banques a surperformé les autres indices européens avec une hausse de 0.25% contre une performance négative pour ces derniers sur la semaine.
Cependant, aux Etats-Unis certaines valeurs restent incontournables. Apple a dépassé les 1 000 milliards de dollars de capitalisation boursière à la suite de sa publication de résultats. Pour son deuxième trimestre, le BPA de la marque à la pomme a été de 2.46 USD contre 2.36 USD attendu par le consensus et un chiffre d’affaires de 58,02 milliards contre un consensus de 57,30 milliards de dollars. Cette performance a été possible grâce au maintien des ventes d’iPhone à 31.05 milliards de dollars et tiré par le chiffre d’affaires des services, dont Apple Music et l’App Store, qui s’inscrit à 11,45 milliards de dollars, contre un consensus de 11,35 milliards. Apple a précisé qu’il comptait 390 millions d’abonnés à ses services attachés à ses matériels, qu’ils soient internes ou sous-traités. L’objectif est 500 millions d’abonnés d’ici la fin 2020. Le titre de la société a progressé de plus de 5% sur la nouvelle.
La semaine a été également marquée par le discours de Jérôme Powell, Président de la FED, Reserve Fédérale Américaine. Suite à de nombreuses tractations en faveur d’une baisse des taux de la part de Donald Trump, les intervenants attendaient un mouvement accommodant de l’institution. Néanmoins, son Président a indiqué vouloir maintenir les taux des FED funds à 2.25-2.5%. La banque centrale a toutefois réduit le taux sur les réserves excédentaires, de 2,40% à 2,35% tout en répétant qu’elle se montrerait patiente pour ce qui est de définir les futurs ajustements de taux. Les informations reçues depuis mars démontrent une activité américaine qui croît à un rythme « soutenu », selon la FED. Les chiffres des créations d’emplois de vendredi confirment cette dynamique. Ces derniers sont ressortis meilleurs que prévu à 263.000 unités en avril aux Etats-Unis. Les analystes s’attendaient à 185.000, contre un précédent de 196.000 en mars. Le taux de chômage tombe à 3,6%, contre 3,8%. Pour rappel, Jérôme Powell avait indiqué lors d’une précédente conférence vouloir se montrer patient dans sa politique jusqu’à ce qu’une issue soit trouvée dans la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.
En Europe, les PIB ont été diffusés pour le premier trimestre 2019. La France affiche une progression de +0.3% sur le même rythme que le trimestre précédent. Dans le détail, les dépenses de consommation des ménages rebondissent (+0,4% après +0,0%) et la demande intérieure finale hors stocks accélère légèrement. Celle-ci contribue à la croissance du PIB à hauteur de +0,3 point après +0,2 point le trimestre précédent.
En zone euro, la croissance a été plus importante que prévu par les analystes. La hausse du PIB a été de +0.4% contre +0.3% attendu et +0.2% au quatrième trimestre 2018. L’Espagne a surpris avec une hausse de +0.7% contre +0.6% attendu sur le trimestre et l’Italie n’est plus en récession avec une croissance de +0.2% contre -0.2% précédemment. Le taux de chômage de la région est également ressorti à 7.7% en mars contre 7.8% en février. Ce taux est le plus faible enregistré depuis septembre 2018.
