L’actu des marchés du 26 juillet 2019

L’actu des marchés du 26 juillet 2019

Les investisseurs ont porté les indices en début de semaine sur fond d’anticipation d’une baisse des taux de la part de la BCE. L’institution Européenne tenait, jeudi, son meeting mensuel au cours duquel Mario Draghi a indiqué qu’il maintenait des taux directeurs inchangés. Toutefois, le Conseil des gouverneurs a modifié sa « forward guidance » et anticipe des taux à leurs niveaux actuels ou plus bas jusqu’au premier semestre 2020 au moins.

Cette annonce a déçu des investisseurs qui ont vendu leurs positions sur les marchés actions faisant baisser les indices. La BCE a toutefois tenu un discours « dovish » en insistant sur la nécessité d’une politique monétaire très accommodante pendant une longue période, les taux d’inflation étant constamment en dessous des niveaux conformes à son objectif. Mario Draghi a également indiqué être attentif aux évolutions de la croissance économique de la zone et du secteur manufacturier. La veille de la réunion de la BCE, les indices PMI en Europe sont ressortis inférieurs aux attentes. L’indice PMI manufacturier est tombé à 46,4 en juillet, son plus bas niveau depuis décembre 2012, alors que le PMI des services est stable à 53.3. 

Ces derniers ajoutés aux spéculations sur un assouplissement de la politique monétaire de la BCE ont fait tomber l’euro à un plus bas de deux mois face au dollar mercredi. L’Euro est passé de 1.122 USD à 1.114 USD, avant de chuter à 1.1106USD pendant le meeting de la BCE. Depuis, le dollar a reculé dans l’attente de la réunion de la FED de mercredi prochain. Les anticipations penchent sur une baisse des taux de 0.25 points de la part de l’Institution pour les analystes.

Les marchés ont également dû faire face à la victoire de Boris Johnson qui devient Premier Ministre de l’Angleterre en remplacement de Theresa May. Monsieur Johnson a déclaré lors de sa première conférence de presse que le Royaume Uni sortira de l’Union Européenne en octobre 2019 avec ou sans accord. Celui-ci a indiqué vouloir établir un nouvel accord avec l’UE ce qui a été refusé par le négociateur de la partie adverse Michel Barnier.

Enfin, au sein des indices, un turnover est observé avec les publications nombreuses de résultats du deuxième trimestre 2019. Les bonnes nouvelles sont bien accueillies par les investisseurs tels que Sopra Steria qui relève son objectif de croissance annuelle et confirme ses autres objectifs pour l’exercice 2019. Le titre progresse de 16% vendredi. Vallourec bénéficie d’une reprise de son activité pétrole et gaz, a confirmé viser pour 2019 une forte croissance de son RBE, une poursuite de l’amélioration de son besoin en fonds de roulement et des investissements industriels de l’ordre de 180 millions d’euros. Le cours du parapétrolier progresse de 11%.

Aux Etats-Unis, c’est Alphabet qui flambe avec une hausse de près de 10% après l’annonce de la génération de 10 milliards de bénéfices nets au second trimestre (9,95 milliards de dollars) pour un bénéfice par action de 14,21 de dollars. Un an plus tôt, le profit par action ressortait à 4,54 de dollars et le bénéfice net à 3,2 milliards de dollars. Les revenus ont atteint quant à eux 38,94 milliards de dollars, en augmentation de 19% par rapport à l’an dernier. Le consensus était logé à 11,1 de dollars de bénéfice par action et 38,1 milliards de dollars de facturations. Le groupe maintient donc un rythme de croissance impressionnant pour sa taille gigantesque, Google et ses propriétés soutenant les comptes avec une progression de 18% à 27,3 milliards. Le groupe annonce par ailleurs un programme de rachat d’actions de 25 milliards de dollars.

En revanche, les déceptions ont été fortement sanctionnées par les investisseurs. Kering recule de plus de 7%, ce vendredi, en raison d’un résultat net part du groupe qui décline de 75% à 580 millions d’euros. Même tarif pour Fnac Darty, après un résultat opérationnel courant en recule de 45,6 millions d’euros à 42,2 millions d’euros et malgré un chiffre d’affaires de 3,284 milliards d’euros, en croissance de +2,6% en données comparables, portée par l’ensemble des zones géographiques et la croissance rapide du digital. Enfin, Tarkett plonge de plus de 20% sur la semaine. Les investisseurs ont lourdement sanctionné les derniers résultats décevants de la société. Le groupe a fait état d’un résultat net semestriel en baisse à 7,7 millions d’euros contre 28,7 millions d’euros l’an passé.

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