NO ! Pour la deuxième fois, la Premier Ministre britannique a essuyé un revers cette semaine concernant un accord entre le Royaume Uni et l’Europe pour le Brexit. Le parlement a en effet, refusé l’accord négocié par Theresa May à 391 voix contre 242 mardi. La probabilité d’un « Hard Brexit » a donc refait surface dans les marchés. Toutefois, le Parlement a également refusé un « No Deal Brexit » (Brexit sans accord) le jour d’après à 321 voix contre 278. Ce qui a amené à un troisième vote en une semaine. Ce dernier concernait un report de la date butoir du Brexit à juin 2019 afin de laisser passer les élections européennes dans lesquelles les britanniques ont tenu à préciser qu’ils ne souhaitaient pas participer. Le report du Brexit a été voté jeudi avec un important écart (200 voix). Ce vote donne le temps à Theresa May de tenter une troisième fois de faire ratifier par les parlementaires son accord de retrait de l’Union européenne, pourtant déjà rejeté à deux reprises. Les évolutions de ce dossier vont dans le sens des marchés qui n’anticipent par un Brexit sans accord.
Cette semaine a été d’ailleurs particulièrement bénéfique pour les indices internationaux. Le CAC 40 fini sa séance de vendredi sur un gain de 1.04% soit une progression de 3.33% sur la semaine. Le MSCI World est en hausse de 2.2% sur la semaine et le Nasdaq affiche une progression de plus de 3% porté par un retour en force des GAFA. Les marchés ont bien réagi aux annonces positives sur le dossier des négociations entre les Etats-Unis et la Chine. L’agence de presse Chine Nouvelle rapporte ce vendredi que le secrétaire au Trésor Mnuchin et le représentant au Commerce Robert Lighthizer s’étaient entretenus par téléphone avec le vice-Premier ministre chinois Liu He, qui mène les négociations pour Pékin, et que des « progrès substantiels » avaient été accomplis. La puissance chinoise continue toutefois d’enregistrer des signes de ralentissement. La production industrielle chinoise est tombée lors des deux premiers mois de l’année à son plus bas niveau depuis 17 ans.
D’un point de vue des valeurs, la société américaine Boeing a été aux centres de tous médias internationaux. Le cours de l’action a dévissé de – 6.1% deux jours après le crash d’un B-737 MAX 8 d’Ethiopian Airlines, qui a entraîné une interdiction de vol de cet appareil dans la plupart des pays, même aux Etats-Unis. La société a stoppé les livraisons du 737 Max afin de trouver les raisons de ce second accident en peu de temps. Les soupçons se portent sur le système de stabilisation en vol destiné à éviter un décrochage de l’avion. Ce système, qui fait piquer du nez l’avion pour éviter un décrochage, est censé se déclencher en cas de sortie du domaine de vol, mais semble néanmoins se déclencher également quand l’avion est dans les limites du domaine de vol en raison de mauvaises données reçues.
Enfin, Essilor Luxottica a publié des résultats, bien qu’affectés par un effet devises important, en ligne avec le consensus. Mais ce qui a déçu fortement les investisseurs c‘est la prévision de croissance médiocre pour l’exercice 2019 de 3.5 à 6% et un résultat opérationnel très prudent qui laisse entendre une baisse des marges dans le pire des cas. Le titre s’est adjugé la plus mauvaise performance du Cac 40 avec -6.3% le jour de la publication. De plus les tensions au sein de la gouvernance ainsi que le report à septembre de la journée Investisseurs ne militent pas en faveur de prochaines annonces d’objectifs ambitieux.
