La signature de l’accord de phase
1 sino-américain avait été largement anticipée par le marché depuis l’annonce
du président américain en fin d’année dernière. Après plus de 18 mois de
rebondissements, Donald Trump a finalement annoncé mercredi (15/01) le franchissement
d’une étape « historique » tandis que Xi Jinping a renchéri en
qualifiant l’entente de positive « pour le monde entier ».
Les places boursières, encore inquiètes mercredi du contenu de cet accord, ont
été rassurées en découvrant les principaux articles du document. Entre autres,
l’engagement chinois d’acheter pour 200 milliards de dollars de marchandises
américaines supplémentaires dans les deux prochaines années fait partie des
principales annonces. Dans le même élan, le Sénat a approuvé le nouvel accord
de libre-échange entre le Mexique, les Etats-Unis et le Canada.
En revanche le président américain doit maintenant faire face à son procès en destitution. Un troisième procès en destitution de l’histoire d’un président des Etats-Unis débutera donc mardi prochain (21/01).
La Chine a communiqué ses chiffres du dernier trimestre 2019 : PIB en augmentation de 6 % au dernier trimestre par rapport à l’année précédente, rebond de la production industrielle à + 6,9 % (5,9 % attendu) et ventes au détail à + 8 % (7,9 % attendu).
Côté européen, l’inflation allemande de décembre, +1.5% se tient et est en
ligne avec le consensus.
Nous retenons trois points centraux du contenu du compte rendu de la dernière réunion politique monétaire de la BCE de mi-décembre publié hier après-midi :
– 1/ la BCE constate une légère amélioration en termes de tendance haussière de
l’inflation, avec des éléments d’analyse plus « fermes » que ce qui
ressortait des propos tenus par C. Lagarde lors de la conférence de presse.
– 2/ même si la tendance est un cran plus favorable, l’institution reste très
prudente quant aux perspectives, aussi bien de croissance que d’inflation,
justifiant une politique monétaire toujours extrêmement, et durablement,
accommodante. En revanche, à l’image de leurs homologues japonais et américains,
les membres mentionnent de manière croissante les risques liés au maintien de
conditions financières très favorables encore longtemps. Ceci milite pour
limiter la probabilité que la BCE en fasse davantage, même si la dynamique
d’inflation devait rester plus longtemps faible qu’elle l’escompte aujourd’hui.
– 3/ cette analyse est aussi validée par la répétition du concept qu’il est
nécessaire de laisser les décisions de politique monétaire de septembre, qui
avaient surpris par leur ampleur, porter leurs pleins effets, ce qui nécessite
du temps. Enfin, certains pourraient être surpris par la référence très
limitée, dans le document, à la révision à venir du cadre de la politique
monétaire. Nous n’y lisons pour notre part qu’une volonté de réunifier
l’approche entre les membres, en les incitants à débattre à huis clos, au moins
dans un premier temps, alors que cette revue démarre en ce début d’année, avec
un horizon d’un an pour arriver à des conclusions.
Du côté des messages microéconomiques, nous retiendrons surtout ce soir les commentaires du PDG de Volkswagen (-1,5%), appelant à une restructuration rapide du secteur automobile.
Alors que le constructeur allemand s’était montré plus optimiste il y a quelques jours concernant la dynamique des ventes en 2020, ceci vient rappeler les problématiques structurelles persistantes pour ces acteurs du secteur, en particulier celle de la captation croissante de la valeur ajoutée par d’autres acteurs, spécialisés dans les nouvelles énergies ou dans les systèmes électroniques. Ceci fait aussi écho à l’appel lancé aujourd’hui par les constructeurs automobiles allemands à leur gouvernement, plaidant pour un soutien plus marqué en faveur de la transition vers les véhicules électriques.
FNAC DARTY a fait un warning sur le chiffre d’affaires du T4 2019, impacté par les mouvements sociaux de fin d’année, le titre perd plus de 12% à l’ouverture ce vendredi 17 janvier.
Alphabet a dépassé les mille milliards de dollars de capitalisation boursière en cette fin de semaine. Apple avait dépassé le seuil symbolique à la mi-2018 tandis que Microsoft l’avait lui atteint les 1 000 milliards en avril 2019. Amazon avait également fait un bref saut dans ce cercle restreint avant de redescendre quelques jours plus tard en dessous du seuil. On n’attend plus que Facebook pour avoir les GAFAM au grand complet.