L’actu des marchés du 19 novembre 2021

L’actu des marchés du 19 novembre 2021

Cette semaine, le luxe aura encore propulsé le CAC 40 sur des plus hauts. Ainsi Lvmh est responsable de 6,5 points de hausse cette année, Hermès de 6, l’Oréal (le 1/3 de son CA est réalisé avec les produits cosmétiques de luxe que sont Lancôme, Armani, Cacharel…) 3,5 et Kering 1. Ces 4 valeurs totalisent donc à elles seules, 17% de performance sur les 28%, que notre indice totalise depuis le début de l’année. Le plus probant est la contribution d’Hermès sur la neutralité hebdomadaire. Sans elle le CAC aurait baissé de près de 1%. La valeur profiterait d’une entrée prochaine dans l’Eurostoxx pour monter sans discontinuer depuis 1 mois. Sur ces niveaux, le titre se pait près de 70 fois les bénéfices pour 2021. L’analyse ne peut pas s’arrêter à cet indicateur mais il est tout de même révélateur d’une certaine cherté et surtout regardé par les acteurs de l’économie. Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies le dit lui-même quand on lui pose la question de savoir s’il va acheter des actifs renouvelables existants, sa réponse est sans équivoque : « On ne va pas aller acheter des multiples de 20 ou 25, moi je ne peux pas justifier ça ».

Le reste de l’actualité est une fois encore dominé par une inflation record.

Au Royaume-Uni, elle atteint en octobre son rythme le plus élevé en 10 ans, à 4,2% sur un an. Avec la baisse du chômage, la remontée des taux semble de plus en plus proche.

En Allemagne, le PPI, indice des prix à la production, explose de 18,4% en glissement annuel, constituant un plus haut depuis le mois de novembre 1951, où les prix à la production avaient flambé de 20,6%. Pour le mois d’octobre il est ressorti à +3,8% alors qu’il était attendu à +1,4%.

En zone euro l’inflation a accéléré en octobre pour atteindre 4,1% sur un an, a confirmé mercredi l’institut Eurostat.

Aux Etats-Unis, les prix ont grimpé de 6,2%.

Pour les autres statistiques américaines, le Conference Board a fait état d’une augmentation supérieure aux attentes de l’indice des indicateurs avancés aux Etats-Unis pour le mois d’octobre. L’indice progresse ainsi de 0,9% par rapport à septembre, contre +0,8% de consensus FactSet et après +0,1% en septembre et +0,7% en août. Rappelons que cet indicateur reflète les attentes des acteurs économiques quant à l’activité économique future. Sa progression semble donc signaler que l’expansion de l’économie américaine devrait se poursuivre jusqu’en 2022, voire qu’elle pourrait accélérer d’ici à la fin de l’année, malgré les inquiétudes latentes sur l’inflation.

Du côté du chômage aux Etats-Unis, les inscriptions ont très légèrement diminué la semaine passée, au plus bas depuis la mi-mars 2020, avant la pandémie de coronavirus. Les inscriptions ont totalisé 268 000 la semaine dernière, en repli de 1000 par rapport à la semaine antérieure, alors que le consensus était positionné à 260 000.

L’indice manufacturier régional de la Fed de Philadelphie a bondi à 39 en novembre, contre 22 de consensus FactSet et après 23,8 en octobre, ce qui signale une très forte accélération de l’activité dans la région.

L’indice « Empire State » mesurant l’activité manufacturière de la région de New York est lui aussi ressorti en forte hausse à 30,9 points, contre 20,3 attendu.

Sur le plan budgétaire, Janet Yellen, la secrétaire US au Trésor, a fixé au 15 décembre la nouvelle échéance pour éviter un défaut éventuel des Etats-Unis, sans action pour relever le plafond de la dette.

Pour les valeurs, c’est donc Hermès qui tient le haut du pavé avec plus de 13% engrangés cette semaine, Kering est en deuxième position, avec une hausse de près de 6%. Dans les baisses, Safran s’illustre avec une perte de 6,74% suivie de Vinci -5,44%.

Il faut aller chercher l’indice élargi pour retrouver Pierre & Vacances Center Parcs qui s’effondre de 26%, portant son passif depuis le premier janvier à plus de 54%. Ce soir le titre finit à 6,66€, de quoi interpeller… La situation reste très difficile pour le numéro un européen des résidences de loisirs, toujours à la recherche de fonds pour redresser la barre. Alors que la société avait indiqué le mois dernier avoir reçu plusieurs offres indicatives, une seule offre ferme aurait été déposée pour recapitaliser le groupe, selon « Les Echos ». Le groupement réunissant les fonds Alcentra et Fidera, et la société d’investissement Atream a concrétisé son intérêt pour la totalité de l’entreprise. Bpifrance s’est vue proposer d’investir à leurs côtés, selon les sources du quotidien économique.

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