Le mois de janvier 2019 se clôture sur des évolutions record. Les indices américains ont enregistré une performance exceptionnelle et historique puisque le S&P500 (+7.9%) enregistre son meilleur mois depuis 1987, le Dow Jones (+7.2%) son meilleur mois depuis 1989 et le Nasdaq (+9.7%) depuis 2001. Ces performances ont été la conséquence d’achats à bon compte en début d’année aux vues des faibles valorisations des sociétés. Cette tendance s’est fortement confirmée avec les publications de résultats où des poids lourds de la côte américaine ont affiché des croissances de chiffre d’affaires et de bénéfices supérieurs aux attentes.
C’est le cas des GAFA. Cette semaine Apple, Amazon et Facebook ont publié leurs comptes annuels pour l’exercice 2018. Apple a lancé les hostilités avec des résultats du premier trimestre 2019 dopé par le revenu réalisé dans les services. La firme de Cupertino souffre du ralentissement en Chine avec une baisse de 15% des ventes de ses IPhones sur le trimestre. Toutefois, la division services a généré un chiffre d’affaires en hausse de 19% en glissement annuel à 10.9 milliards de dollars. La marge de cette division s’élève à 62.8%. Le cours d’Apple a bondi de 5.5% depuis le début 2019.
Facebook a également fait forte impression. Le réseau social a vu son cours s’envoler de plus de 27% sur le mois de janvier. Cette hausse a principalement été enregistrée lors de la publication de résultats puisque le cours a progressé de plus de 10% lors de la séance de jeudi. La société n’a que peu souffert des scandales entourant l’utilisation des données personnelles même si les dépenses ont flambé de 62% à 9,1 milliards avec l’amélioration des contenus et de la sécurité. La progression d’Instagram et la solidité des revenus publicitaires (+30% à 16.6 milliards de dollars) ont porté des résultats supérieurs aux attentes sur le dernier trimestre 2018. Le groupe estime que les revenus de publicité mobile ont compté pour 93% des revenus publicitaires du quatrième trimestre. Le nombre d’utilisateurs actifs, mesure particulièrement scrutée chez le réseau social californien, a grimpé de 9% sur le dernier trimestre 2018 à 2,32 milliards.
Enfin, Amazon a également battu les attentes des analystes avec des ventes en hausse de 20% en glissement annuel à 72.3 milliards de dollars et des bénéfices de 3.03 milliards de dollars contre 1.86 milliards au quatrième trimestre 2017.Le bénéfice par action passe de 3.75$ à 6.04$ en un an. Le titre progresse de plus de 2% sur la semaine et de plus de 17% en 2019. A noter tout de même que, depuis leur IPO en 1997, Amazon a cumulé 20 milliards de revenus nets. Apple a fait 20 milliards de revenus nets juste le trimestre passé. Les capitalisations boursières de ces deux groupes sont de 787 milliards de dollars pour Amazon et de 840 milliards de dollars pour Apple
Dans cet environnement, Jerome Powell, président de la Reserve Federale, a indiqué que le comité monétaire laisse les taux directeurs inchangés entre 2.25% et 2.5%. Ce dernier a également apporté du soutien aux marchés grâce à un ton plus accommodant dans sa communication. En effet, le président Powell a indiqué que le comité allait faire preuve de patience dans sa politique de resserrement de taux et ne parle plus de « hausse graduelle ». La semaine prochaine, les marchés devraient être influencés par la rencontre entre les Etats-Unis et la Chine au cours des deux derniers jours du mois. Les déclarations des deux camps seront particulièrement suivies pour connaitre les évolutions de la guerre commerciale.
