L’actu des marchés du 10 septembre 2021

L’actu des marchés du 10 septembre 2021

Une semaine écourtée à Wall Street en raison du Labor Day, des marchés attentistes avant la réunion de rentrée de la Banque Centrale Européenne mais aussi après…

L’institution a présenté ses nouvelles projections économiques trimestrielles, et était très attendue sur l’évolution du rythme des achats d’actifs, dans le cadre de son programme d’achats d’urgence (PEPP), pour faire face à la pandémie. Elle a décidé un ralentissement « modéré » de ses rachats de dette, mais sa présidente Christine Lagarde a assuré en conférence de presse que ce n’était pas un « tapering », c’est-à-dire le retrait progressif du stimulus monétaire.

La BCE a dans le même temps dressé un tableau optimiste de la situation économique, estimant que l’activité de la zone euro devrait « dépasser son niveau d’avant pandémie » d’ici la fin de l’année, et en relevant ses prévisions de croissance. Elle a aussi revu en hausse ses prévisions d’inflation pour les trois années à venir. Si la hausse des prix devait dépasser les 2% en 2021, elle considère que cette accélération serait « transitoire », et que le rythme devrait repasser en dessous de ce seuil stratégique dès 2022.

Le prochain rendez-vous est pour décembre, pour une nouvelle réévaluation de ses politiques monétaires.

Aux US, la publication du Livre Beige de la Fed a confirmé que la croissance économique avait ralenti pour revenir à un rythme « modéré » début juillet et en août. Selon cette enquête qui compile les rapports des services des Fed des 12 principales régions américaines, la hausse des prix et des salaires s’est poursuivie ces dernières semaines, entraînant une inflation « stable à un niveau élevé »…

Ce rapport servira de base à la réunion de la Banque centrale américaine dans deux semaines, les 21 et 22 septembre, au cours de laquelle les responsables débattront du calendrier de réduction des achats d’obligations de la Fed, actuellement de 120 milliards de dollars par mois.

En France, le déficit de la balance commerciale est quasi stable depuis avril 2021, après avoir nettement augmenté depuis le début de l’année. Il s’élève en juillet à 6,6 milliards d’euros, un niveau bien supérieur à celui observé en moyenne en 2019 (4,9 milliards). En cumul sur douze mois glissants, le déficit s’établit au niveau élevé de près de 68 milliards d’euros.           

L’emploi salarié a dépassé son niveau d’avant-crise en augmentant de 1,1%, soit 289 400 emplois, après +0,6% (+148 500) au second trimestre 2021, a annoncé l’Insee. Cette hausse provient essentiellement de l’emploi salarié privé qui augmente de nouveau fortement de 1,4% (+265 100) après +0,8% (+149 800 emplois). De son côté, l’emploi public croît de 0,4% (+24 300 emplois) après une quasi stabilité au premier trimestre (-1 300).

Outre atlantique on observe toujours une bonne dynamique, avec des inscriptions hebdomadaires au chômage au plus bas depuis le début de la pandémie, même si la tendance s’essouffle. Les créations de postes sont par contre ressorties très inférieures aux attentes du mois d’août (235 000 contre 750 000 de consensus).

L’indice américain des prix à la production pour le mois d’août 2021 est ressorti en progression de 0,7% en comparaison du mois antérieur, contre 0,6% de consensus. Il grimpe de 8,3% en glissement annuel, un record ! Hors alimentaire et énergie, le PPI américain augmente de 0,6%, contre 0,5% de consensus (+7,3% en comparaison de l’an dernier).

Sur le plan géopolitique, le président américain Joe Biden s’est entretenu jeudi par téléphone avec son homologue chinois Xi Jinping, évoquant la nécessité d’éviter que la compétition entre les deux pays ne dégénère en conflit. La Maison blanche a ainsi indiqué que Biden et Xi avaient eu une « discussion stratégique », notamment sur « des sujets où nos intérêts convergent et d’autres où nos intérêts, valeurs et attentes divergent ». Les médias chinois ont évoqué quant à eux une conversation… « profonde » et « franche », alors que Xi estime tout de même que les politiques américaines, vis-à-vis de la Chine, affectent les relations entre les deux pays. Bref à suivre…

Finalement la semaine aura été plutôt baissière pour les places mais sans excès. Tout se sera joué dans les deux dernières heures de cotation durant lesquelles les places européennes et américaines ont basculé dans le rouge. La raison, une information de Bloomberg selon laquelle, l’administration Biden envisagerait d’ouvrir une nouvelle enquête sur les subventions chinoises et leurs effets néfastes sur l’économie américaine.

Il en résulte pour notre CAC 40 peu de hausse si ce n’est le luxe, qui se remet de sa récente correction. Ainsi, LVMH reprend 4,5%, suivie de Hermès + 3,75% et Kering +1,92%.

Dans les baisses, Alstom s’illustre en lâchant 8,26%. Malgré les commandes la valeur n’arrive pas à se défaire de cette tendance baissière dans laquelle elle se trouve depuis le 1er janvier. La valeur perd plus de 31% sur la période. Elle est suivie de Sanofi, -6,81%, en raison de l’échec d’un traitement expérimental.

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