L’actu des marchés du 25 juin 2021

L’actu des marchés du 25 juin 2021

Les marchés européens et américains continuent d’évoluer sur leurs plus hauts. Ils ont été une fois de plus soutenus par la vigueur de la reprise et la temporisation des Banques Centrales.

En zone euro, l’activité du secteur privé a connu en juin sa plus forte croissance depuis 15 ans, grâce à l’allègement des restrictions sanitaires, laissant augurer d’une forte croissance du PIB au printemps.

En France, le climat des affaires a nettement progressé en juin selon les données de l’Insee. L’indicateur a pris 5 points en juin pour s’établir à 113 se situant au plus haut depuis la mi-2007. L’activité du secteur privé a fortement progressé, atteignant son plus haut niveau depuis près d’un an, selon le cabinet IHS Markit.

En Allemagne, les opérateurs de marché ont pu se pencher sur l’indice IFO du climat des affaires qui continue de s’améliorer. Son indice mensuel a progressé à 101,8 après 99,2 en mai. Il remonte sur des niveaux plus vus depuis 2010.

Aux Etats-Unis, l’indice manufacturier régional de la Fed de Richmond pour le mois de juin, est ressorti à 22, contre un consensus de 18 et un niveau de 18 un mois avant, ce qui signale une accélération de l’activité. Les commandes de biens durables, ont rebondi de 2,3% en mai après avoir baissé en avril, selon les données du département du Commerce, certes inférieures aux attentes des analystes (+2,7%), mais qui rassurent sur la robustesse de la demande. La croissance américaine a été confirmée à +6,4% en rythme annualisé du PIB au premier trimestre.

Ces bonnes statistiques, nous commençons à le savoir, ont des conséquences susceptibles de freiner l’élan de la reprise, l’inflation. Cette inflation est d’autant plus surveillée qu’elle est amplifiée par la pénurie des matières premières tels que le béton, le fer ou le bois mais aussi les composants électroniques.
En Europe, Markit a constaté une forte hausse des prix à la consommation.       
Aux US, l’indice des prix PCE de base progresse moins que prévu en mai, +3,4% sur un an contre +3,1% le mois précédent et un consensus Reuters de +3,4%. Sur un mois, cette hausse est de 0,5% en mai contre +0,6% en avril et un consensus de +0,6% en mai.

Le sujet semble d’autant plus sérieux que les banquiers centraux veillent au grain et s’emploient à rassurer les marchés.

Le président de la Fed, Jerome Powell, s’est montré prudent sur l’évolution de la politique monétaire, lors de son audition devant une commission de la chambre des représentants. Tout en saluant la vigueur de la reprise économique, qui s’accompagne d’une inflation accrue, il a souligné que les facteurs d’incertitudes demeurent sur le marché de l’emploi, et empêchent la banque centrale d’agir trop rapidement, pour retirer son soutien exceptionnel mis en place en mars 2020, pour lutter contre la crise du coronavirus. Il a estimé que l’offre de travail et les créations d’emploi devraient continuer d’augmenter au-delà de la fin de l’année. Pour le moment, les demandes hebdomadaires de chômage ont un peu déçu en reculant moins que prévu (-7 000) et restant au-dessus de la barre des 400 000, a indiqué le département du Travail.                         
Dernier indicateur, la confiance des consommateurs américains s’améliore au mois de juin, d’après l’indice de l’Université du Michigan qui s’établit à 85,5 en données définitives, après 82,9 le mois dernier. Il est un peu plus faible que le mois précédent et légèrement sous les attentes.

Pour le reste de l’actualité, le bitcoin a accéléré sa correction après un week-end difficile, en réaction à un nouveau tour de vis des autorités chinoises, qui ont forcé une grande partie des mineurs de cryptomonnaies à cesser leurs activités dans le pays. Le BTC a perdu près de la moitié de sa valeur depuis la mi-avril.

Le pétrole a été soutenu par l’optimisme sur la conjoncture mondiale, mais aussi par le fait que le dernier round de négociations entre les Etats-Unis, l’Europe et l’Iran s’est achevé sans accord sur le nucléaire iranien. Un tel accord signifierait un retour sur le marché des exportations de pétrole iranien, un facteur baissier pour les prix. Le WTI gagne 12% sur la semaine contre 11% pour le Brent. Les deux variétés de pétrole ont enchaîné 4 semaines de hausse consécutive, et ont doublé depuis le début de l’année. Ils pointent désormais au plus haut depuis octobre 2018, et certains experts, dont ceux de Bank of America, envisagent un baril à 100$.

Du côté des valeurs, sur la semaine, le CAC n’affiche pas de variations exceptionnelles, il n’y a guère que Bouygues qui dépasse les 3% de baisse. Les hausses sont un peu plus marquées, Téléperformance s’adjuge 6,5% suite à l’annonce de la finalisation de l’acquisition de Heath Advocate, un acteur majeur aux Etats-Unis des services aux entreprises en solutions digitales intégrées dans le domaine de la gestion de la santé des consommateurs. La valeur est suivie de près par Pernod Ricard qui a relevé ses objectifs annuels, elle prend 4,4%.

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