Une semaine qui ressemble à s’y méprendre à la précédente. Le décrochage de 200 points des premiers jours a fini par être totalement effacé ce vendredi. Entre la reprise économique favorisée par le succès des campagnes de vaccination anti-Covid et la probabilité d’un resserrement monétaire plus rapide qu’escompté, le cœur des marchés balance. Cette indécision a pour effet des séances volatiles mais sans conséquence pour le bilan hebdomadaire.
Cette semaine encore, les banquiers centraux se sont exprimés à ce sujet.
Richard Clarida, vice-président de la FED a fait part de la vigilance de la FED qui surveille les signes d’emballement de l’inflation.
Christine Lagarde, présidente de la BCE, a de son côté, mis en garde contre un retrait prématuré des soutiens monétaires et budgétaires.
Cependant, même si tous deux se veulent rassurants, il n’est pas dit que l’emballement des prix reste sous maîtrise. Et les avis divergent au sein même de la Réserve fédérale qui a publié ses minutes cette semaine. Le débat sur une réduction du soutien de la Fed a commencé en interne. La banque centrale américaine a d’ailleurs laissé entendre qu’elle pourrait revoir sa politique accommodante si l’économie poursuivait son amélioration. De quoi nous réserver quelques séances agitées.
En Chine, les statistiques de la production industrielle, de l’investissement et des ventes au détail sont ressorties inférieures aux attentes signalant une normalisation de la reprise post confinement.
En zone euro, l’activité du secteur privé a enregistré en mai sa plus forte croissance en plus de trois ans, grâce à la levée progressive des restrictions sanitaires, selon l’indice PMI composite du cabinet Markit.
Aux Etats-Unis, l’indice manufacturier Empire State de la Fed de New York est ressorti à 24,3 contre 25 attendu soit un ralentissement par rapport à avril (26,3).
L’indice manufacturier de la Fed de Philadelphie a été publié à 31,5 contre 45 de consensus. Il traduit donc un ralentissement de l’expansion, mais reste à haut niveau.
Les premiers résultats des enquêtes d’IHS montrent que la croissance de l’activité du secteur privé aux Etats-Unis s’est accélérée en mai pour atteindre son plus haut niveau depuis 2009 dans un contexte de forte demande intérieure.
L’indice des indicateurs avancés américains du Conference Board pour le mois d’avril est en augmentation de 1,6% en comparaison du mois précédent, contre un consensus de 1,2%.
Les mises en chantier de logements ont nettement ralenti en avril à 1,569 millions contre 1,705 attendues et sont en forte baisse de 9,5% par rapport à mars. Les permis de construire sont ressortis stables à 1,76 millions contre 1,78 de consensus. On prête cette déception à la pénurie de matières premières comme le bois. Pour les logements anciens les ventes sont en baisse de 2,7%.
Du côté de l’emploi, 444 000 inscriptions au chômage ont été enregistrées pour la deuxième semaine de mai contre 460 000 attendues. Elles sont en recul de 34 000 par rapport à la semaine précédente.
Enfin, le bitcoin a encore fait l’actualité cette semaine en se prenant un coup de massue. La faute à un « tweet » laissant supposer que Tesla pourrait revendre une partie de ses bitcoins. Malgré les dénégations de son patron Elon Musk, le bitcoin, qui évoluait à plus de 64 000$ à la mi-avril, cotait ce soir environ 40 000$. Cette débandade de la cryptomonnaie semble faire les affaires de l’or qui rebondit de près de 10% sur la même période.
Sur le front des valeurs les plus fortes variations ne dépassent pas les 3% à la hausse comme à la baisse. Il n’y’a guère que Danone qui se soit illustrée, en raison d’un relèvement de recommandation d’Oddo. La valeur prend 5,18% sur la semaine.
