L’actu des marchés du 24 juillet 2020

L’actu des marchés du 24 juillet 2020

Après plusieurs jours de négociations entre les 27 à Bruxelles, les dirigeants européens ont fini par s’entendre. La tâche n’a pas été facile au vu des divergences entre les membres mais, au prix de concessions faites par les différents camps, un compromis a pu être trouvé. Il porte sur des montants significatifs qui renforcent la solidarité européenne en permettant de soutenir les pays les plus touchés par la crise, sans pour autant négliger l’enjeu de la rigueur budgétaire. Le plan de relance est de l’ordre de 750 MM€ avec une part de subventions, certes réduite sous la pression des pays frugaux, mais qui reste suffisamment importante pour accompagner le rebond de la croissance européenne.

Les marchés d’actions européens n’ont pas été portés un cran plus haut par cette nouvelle mais cette pause est à relativiser alors que certains investisseurs en profitent pour prendre leurs profits et que la forte appréciation de l’euro (revenu à 1,16 $) est également de nature à pénaliser les entreprises à forte exposition internationale.

La remontée de l’euro trouvera néanmoins sur son chemin un nouveau plan de relance américain. Bien que les négociations soient tendues entre Démocrates et Républicains, nous estimons que les deux parties finiront par trouver un compromis. Cette étape est indispensable pour ne pas affaiblir davantage une dynamique économique encore fragile, comme l’ont d’ailleurs démontré les statistiques de l’emploi américain hier, et alimentera la confiance.

Tant que les indicateurs économiques continueront de s’améliorer, à l’image des indices PMI encourageants publiés ce matin, ils contribueront à soutenir les marchés d’actions, ce qui conforte notre scénario d’un potentiel haussier additionnel à horizon un an, sous l’hypothèse que nous retenons d’un risque épidémique restant sous contrôle en Europe.

Déjà très dégradées par les désaccords au sujet de la souveraineté de Hong-Kong, les relations entre Pékin et Washington se sont encore nettement aggravées avec la décision américaine de fermer un consulat chinois, un élément qui perturbe de nouveau les marchés d’actions, y compris américains malgré le soutien des GAFAM.

Bien que le président américain risque encore de se montrer menaçant envers la Chine mais aussi envers l’Europe pour des raisons électoralistes, nous estimons néanmoins qu’il cherchera à éviter la rupture pour ne pas abîmer davantage la croissance américaine à l’approche de l’échéance présidentielle.

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