Les employeurs américains ont continué à recruter de façon soutenue au mois d’octobre, signe d’un dynamisme persistant du marché de l’emploi aux Etats-Unis en dépit de la grève qui frappe General Motors et des tensions commerciales. 128 000 emplois ont été créés le mois dernier contre 75 000 attendus, et le taux de chômage se maintient à 3,6%, un point bas record depuis 1969.
La semaine a été marquée par la baisse de 0,25% des taux de la FED (chiffre attendu par les marchés) et l’indication que la Fed a l’intention de maintenir des taux bas, et restera attentive aux données macro-économiques. En revanche, après avoir baissé trois fois de suite les taux, la phrase qui jusqu’à présent laissait présager d’une nouvelle baisse des taux a été suspendue.
Dans le domaine du feuilleton de la guerre commerciale, les déclarations contradictoires ont animé la fin de semaine avec, d’une part, des supposées déclarations de responsables chinois qui auraient confié à leurs interlocuteurs qu’ils n’étaient pas disposés à avancer sur les sujets les plus sensibles en raison du caractère impulsif et imprévisible du président américain, et, d’autre part, les déclarations de Donald Trump confirmant qu’il prévoit de signer prochainement un accord partiel avec son homologue chinois Xi Jinping. En bout de course, les déclarations de Trump et les bons chiffres l’ont remporté, et le Dow Jones progressait en fin de semaine de près de 1%.
Par ailleurs, Donald Trump a vu l’ouverture officielle d’une procédure d’impeachment à son égard par la Chambre des représentants, ce qui n’a toutefois pas eu d’effet majeur sur la tendance compte tenu du facile risque de qu’une majorité soit réunie contre lui.
Donald Trump a commenté les plans du Brexit de Boris Johnson, affirmant que si l’accord avec l’UE était validé, serait alors plus difficile de conclure un accord économique entre les deux pays. Au Royaume-Uni, la perspective d’une élection anticipée a eu un effet haussier sur le cours de la livre sterling (taux de parité EUR/GBP à EUR 1.16), ce qui a pesé sur le FTSE 100 (-1.12%). Sur le front des valeurs, FCA (+8.2%) a réalisé la meilleure performance du STOXX 600 à la suite de la publication des termes de sa fusion « d’égal à égal » avec Peugeot (-12.9%), la parité étant défavorable aux actionnaires de Peugeot.
Les nouveaux financements ou refinancements du groupe Casino sont lancés dans le cadre du plan annoncé le 22 octobre dernier. Ce plan inclut la levée de nouveaux financements pour un montant de 1,5Md€, ainsi que la mise en place d’une nouvelle ligne de crédit syndiquée pour un montant d’environ 2Mds€. Ce plan servira à refinancer une partie de la dette existante du groupe, sur les échéances 2020, 20221, 2022, pour un montant cible de 700 millions d’€, auxquels s’ajouteront des encours sur des lignes de crédit confirmées, et une partie de l’emprunt Segisor pour 675 m€. Les nouveaux financements octroyés sont assortis de sûretés, sur les principales filiales opérationnelles du groupe, en France, mais aussi à l’étranger. Le nantissement correspondant inclut également l’immobilier du groupe, valorisé hors le reliquat des actifs de Monoprix, autour de 1 Md€, pour lequel Casino fournit un détail très précis.
Les places asiatiques sont en ordre dispersé en cette fin de semaine, le Japon étant pénalisé par le Yen et les autres indices profitant des dernières déclarations en provenance de la Chine concernant les avancées des négociations avec les US. De manière inattendue, le taux de chômage au Japon en septembre est passé de son plus bas niveau en 27 ans à 2,4% vs Cons 2.2% avant une hausse de la taxe de vente susceptible de freiner les dépenses de consommation. Côté valeurs, les résultats de Nitendo ont été particulièrement bons, avec un quasi-doublement de son bénéfice d’exploitation sur le trimestre juillet-septembre grâce au succès de sa console de jeu Switch, ce qui a permis au cours de progresser de 15,28% en une semaine.
