La semaine a encore été contrastée sur les places mondiales. L’évolution de la pandémie reste le sujet central pour les investisseurs. Le nombre de contaminations atteint des niveaux records et de nouveaux variants sont détectés. Même si le vaccin de Pfizer/BioNTech s’est révélé, pour le moment, efficace contre le variant anglais, de nouvelles mesures de confinement sont progressivement réactivées.
Aux Etats-Unis, Joe Biden a été investi. Le 46eme Président du pays n’a pas perdu son temps est à signer 17 décrets ce mercredi dont le retour des américains dans les Accords de Paris. Les marchés américains ont salué le changement de Président en misant sur une présidence moins imprévisible que la précédente. Le Nasdaq a bondi de 2.51% sur la journée de mercredi, porté notamment par Alphabet en hausse de 5.36%.
Janet Yellen, ex-présidente de la FED et nouvelle secrétaire au Trésor, a présenté devant le Sénat, par visio-conférence, le nouveau plan de soutien budgétaire, en estimant qu’il fallait « frapper fort » face à la pandémie de coronavirus. Celui-ci sera de 1.900 milliards de dollars. Le projet comprend 415 milliards de dollars pour renforcer la lutte contre la Covid et distribuer le vaccin, près de 1.000 milliards de dollars d’aides directes aux ménages et 440 milliards de dollars d’aides aux PME et aux municipalités les plus gravement touchées. La majorité des ménages américains recevront des chèques de 1.400 dollars et les allocations chômage seraient relevées de 400$ par semaine, contre 300$ actuellement, et ceux jusqu’en septembre. Ce plan devrait être approuvé par le Congrès dans les prochaines semaines.
Madame Yellen s’est également montrée favorable à un renforcement de la régulation de certains secteurs, en particulier les géants de la technologie. Enfin, elle a rappelé que les Etats-Unis doivent continuer de lutter contre les pratiques « abusives, non-équitables et illégales » de la Chine, confirmant aussi que les tensions perdureront entre Washington et Pékin.
En Europe, la BCE garde sa politique monétaire inchangée ce mois-ci après une augmentation importante de ses différents programmes d’achats d’actifs et de refinancement bancaire en décembre. Toutefois, l’Institution a retenu l’attention en inscrivant dans son communiqué que l’enveloppe de programme d’achats d’actifs liée à la pandémie, PEPP, ne serait pas nécessairement dépensée dans son intégralité, entrainant une remontée notable des taux souverains européens (Allemagne : +3 pb à -0,50% ; France : +4 pb à -0,27%).
Cette mention explicite est probablement une concession faite aux pays du nord de l’Europe, qui n’étaient pas favorables à une telle augmentation de l’enveloppe (+500 MM€ ; et prolongation jusqu‘en mars 2022) fin décembre. Néanmoins, la stratégie de la BCE reste la même. Les conditions financières resteront suffisamment accommodantes en fonction du contexte économique constaté et projeté sur les trimestres à venir. L’objectif est de permettre à l’inflation (qui reste le juge de paix de ce programme) de retourner à un niveau correspondant aux cibles de la BCE.
Stellantis, le nouveau groupe issu de la fusion entre Peugeot SA et Fiat Chrysler Automobile, affiche un début remarquable pour sa première semaine de cotation. Le quatrième constructeur mondial enregistre plus de 7% de progression lors de la première journée. Les investisseurs sont séduits par la capacité de Carlos Tavares à pouvoir restructurer le groupe et produire des synergies importantes. Celui-ci a déclaré lundi que la fusion ajouterait 25 milliards d’euros de valeur pour les actionnaires au cours des prochaines années grâce aux réductions de coûts prévues.
Les petites et moyennes capitalisations européennes réalisent également un bon début d’année. Cette classe d’actifs profite des plans de relance étatiques ainsi que d’une forte activité dans les fusions et acquisitions. De plus, Ces sociétés sont globalement moins exposées aux mouvements de flux engendrés par le risque sanitaire. Le Cac Mid 60 progresse de 1.16% et le Cac Small enregistre une hausse de 4.70%.
Enfin, les premiers résultats financiers de l’année 2020 ont été publiés. L’action Netflix signe de nouveaux records en séance mercredi au lendemain de l’annonce d’une forte croissance du nombre d’abonnés au service de streaming vidéo au quatrième trimestre. Le groupe californien a par ailleurs rassuré les investisseurs en se disant confiant dans ses perspectives financières, affirmant qu’il n’aurait pas besoin de lever de nouveaux fonds pour financer son expansion et sa production de programmes originaux. L’action Netflix bondit de 14,5% en séance à New York, à 574,30 dollars, malgré la publication d’un résultat par action inférieur au consensus au titre du quatrième trimestre.
