Cette semaine, l’économie chinoise a tout d’abord été au centre des attentions. L’empire du milieu a publié une croissance plus faible qu’attendue à 6.2% au deuxième trimestre en rythme annuel contre 6.4% précédemment. Celle-ci est la plus faible en 27 ans. Néanmoins, ce ralentissement s’effectue en douceur grâce à la politique de relance mise en place par la Chine en début d’année. Ainsi, la croissance de la production industrielle a surpris positivement à 6.3% sur un an contre 5% en mai et 5.2% attendu. De plus, les ventes au détail ont progressé de 9,8% annuellement en juin, dépassant ici aussi le consensus de marché.
Ces statistiques ont été publiées dans un contexte de conflit commercial ravivé. Washington s’est irrité d’une décision rendue mardi par l’Organisation Mondiale du Commerce en faveur de la Chine dans un contentieux remontant à 2012. Les Etats-Unis avaient alors mis en œuvre des mesures compensatoires pour limiter les importations de produits chinois bénéficiant, selon eux, de subventions. Le Président Trump a jugé mardi que le chemin était encore long vers un accord commercial avec la Chine et il s’est dit prêt à taxer pour 325 milliards de dollars (290 milliards d’euros) de produits chinois supplémentaires si nécessaire.
Néanmoins, de nouveaux records ont été établis sur les grands indices à New York en début de semaine : le Dow Jones a atteint les 27.359 points, le S&P 500 les 3.014 points, et le Nasdaq Composite les 8.258 points. Le Cac 40, quant à lui, a furtivement dépassé les 5600 points avant de se replier jeudi comme les autres indices. En effet, les anticipations de baisse de taux de fin juillet ont été mis à mal par la publication optimiste du « Livre Beige » de la FED. L’institution américaine s’est montrée plutôt positive sur l’activité économique. La FED pourrait donc opter pour le service minimum (-0,25 pt). Le dollar a réagi négativement à cette nouvelle en se repliant de 0.8% face aux autres devises. La parité Euro/ Dollar US a rebondi à 1.12 USD.
Les investisseurs sont restés focalisés sur les résultats d’entreprises du deuxième trimestre 2019. Les publications de ces derniers ont débuté cette semaine dans un contexte pessimiste. Selon les données d’IBES Refinitiv, les profits des sociétés composant le S&P 500 devraient reculer de 0,4% en moyenne, ce qui sera le premier trimestre en baisse depuis trois ans. Toutefois, certains titres ont été plébiscités par la côte, notamment en Europe, à l’instar de Sartorius Stedim Biotech.
Le titre de la société s’est envolé de près de 8% suite à l’annonce de la révision en hausse des objectifs financiers pour 2019. Le fournisseur de l’industrie pharmaceutique affiche une progression de 26.4% de son résultat net et table désormais, pour l’ensemble de l’année, sur une augmentation de ses ventes comprise entre 12% et 16% contre une hausse de 7% à 11% attendue précédemment. Sur le plan de la rentabilité, le groupe a confirmé sa prévision d’une hausse de la marge d’excédent brut d’exploitation (Ebitda) courant d’un peu plus d’un point de pourcentage par rapport aux 28,2% de 2018.
Enfin, l’once d’or a atteint 1 454,40 dollars, soit son plus haut niveau depuis six ans. Le métal jaune affiche un gain de 13 % depuis le début de l’année, soutenu par l’assouplissement monétaire américain à venir, l’affaiblissement du dollar et le regain de tensions entre les Etats-Unis et la Chine d’une part et l’Iran d’autre part. Le cours profite également de l’accélération des rachats d’or par les banques centrales, notamment en Chine.
En revanche, les cours du baril de pétrole ont chuté. Le cours du Brent baisse de plus de 6.7%, passant sous les 62 USD et le cours du WTI de plus de 7.8% à 55 USD. Les indicateurs de la croissance chinoise ont pesé sur la matière première.