Deuxième semaine écourtée en raison du week-end pascal et 3ème semaine consécutive de hausse. Pour la symbolique, le CAC 40 dépasse ses plus hauts de 2007 et le prochain pic de 2000 est à … 6945 !
Cela étant, comme nous l’avions précisé dans une précédente lettre, la réalité est encore plus belle. En effet, si nous raisonnons « CAC 40 réinvesti », le plus haut historique a été battu le 10 mars dernier.
Petit aparté, cette semaine on a moins parlé des taux souverains et de la Covid.
C’est la bourse de New-York, ouverte lundi, qui a donné le la en atteignant des records. Elle a été aidée en cela par l’ISM des services de mars. Ce dernier est ressorti en hausse, à 63,7 soit 8,4 points de plus par rapport à février et à un niveau jamais observé auparavant. Les analystes attendaient 58,5. Il s’agit de la 10ème progression mensuelle consécutive.
L’Europe a également publié des PMI des services en hausse mais contrastés. On constate toujours une contraction de l’activité en Europe, avec un indice inférieur à 50 même si l’Allemagne qui fait figure de meilleur élève a publié un honorable 51,50.
Une mauvaise surprise du côté de la production industrielle en France a été dévoilée jeudi, avec un recul inattendu. Elle a chuté de 4,7% en février après avoir progressé de 3,2% en janvier. Elle était prévue en hausse de 0,5%. Même constat dans l’industrie manufacturière, -4,6% après +3,3%.
La production industrielle allemande a aussi reculé, de 1,6% en février alors que le consensus tablait sur une hausse de 1,5%.
Le FMI s’est par ailleurs montré rassurant en relevant son estimation de croissance mondiale pour 2021 à 6% contre 5,5% il y’a environ 3 mois. Ce relèvement reflète le soutien budgétaire supplémentaire dans quelques grandes économies, la reprise attendue grâce aux vaccins au cours du second semestre 2021 et la poursuite de l’adaptation de l’activité économique à une mobilité réduite.
La FED a réitéré son message de prudence en repoussant à un certain temps la perspective d’une hausse des taux.
Les déficits commerciaux quant à eux continuent de se creuser, l’américain a augmenté de 4,8% en février à 71,08 mds contre 70,4 attendus.
L’emploi américain a déçu, 744 000 demandes supplémentaires ont été enregistrées au cours de la semaine précédente, bien plus que les 680 000 attendues et supérieures aux 728 000 de la semaine précédente.
En prenant du recul sur cette semaine nous constatons que les marchés végètent. La volatilité « intraday » est de plus en plus faible, les volumes se réduisent progressivement et plus aucune nouvelle ne semble avoir d’impact. Cette dernière séance en est le témoignage avec un Eurostoxx qui finit la séance complètement à plat. A cette heure le S&P500 suit la même dynamique.
Sur le front des valeurs, on notera Total qui amorce un mouvement de correction. Ce mouvement est indépendant de l’évolution du baril qui lui, est résistant. Elle perd 3,21% sur 4 jours.
Renault fait moins bien encore en perdant 5,65%, le marché de l’automobile restant atone.
Solutions 30 fait encore l’actualité. Après avoir été blanchie dans des affaires la liant au crime organisé, le fonds activiste Muddy Waters repart à l’attaque. Ces derniers seraient en mesure de démontrer ces liens. Ils auraient par ailleurs toujours une position vendeuse de 0,21% du capital de Solutions 30. La valeur s’effondre de 19,52%.
Pour les hausses, Claranova, le spécialiste des logiciels pour mobiles et l’Internet des objets, continue de surfer sur ses bonnes publications et récupère encore 5,2% malgré la baisse de 4,49% ce vendredi.
Atos reprend 3,32%, ses problèmes comptables se dissipant.
Air France continue sur sa lancée en reprenant plus de 5% grâce à son plan de sauvetage.
On terminera sur une anecdote pleine de fraicheur, l’action Tod’s, groupe emblématique du chic italien décontracté, a bondi de 14% à 32,74 euros sur la place de Milan, après l’annonce de l’entrée au conseil d’administration de Chiara Ferragni. Âgée de 33 ans, cette dernière est l’une des « instagrameuses » de mode les plus connues au monde avec 23,3 millions d’abonnés et plus de 14 000 publications.
Elle est bien la preuve que la finance se réinvente chaque jour et qu’il nous appartient, nous gérants, de nous adapter…
