L’actu des marchés du 03 septembre 2021

L’actu des marchés du 03 septembre 2021

Malgré le retour de la grande majorité des acteurs, les volumes sont restés relativement faibles cette semaine. Ce vendredi illustre parfaitement l’indécision et surtout le paradoxe des marchés actuels. Le grand sujet ces dernières semaines, c’est le « tapering » et tous les signaux qui laisseraient entrevoir son point de départ. Pour Jerome Powell, le président de la FED, l’amélioration de l’emploi est la condition sine qua non. Oui mais voilà, avec la publication du précieux indice ce jour, bien largement sous les attentes, notre CAC 40 a effacé la totalité de sa hausse hebdomadaire. Rien de bien grave mais il est intéressant de noter que cela aurait dû rassurer, du moins à court terme, repoussant encore, ce moment tant redouté.

En début de semaine, ADP a fait état de seulement 374.000 postes créés en août dans le secteur privé, contre un consensus FactSet de plus de 600.000 ! ADP impute ce net ralentissement à la crise sanitaire et en particulier au variant Delta, qui a probablement nui à la reprise du marché du travail.

Ce vendredi, les créations d’emplois non agricoles sont tout aussi catastrophiques, 235 000 contre 943 000 anticipés. En revanche, le taux de chômage a reculé comme prévu, passant de 5,4% à 5,2% entre juillet et août.

Il en ressort finalement que le marché est probablement plus sensible à une accélération de la croissance.

Mais là encore les derniers chiffres ne sont pas très rassurants. Tout d’abord en Chine, où l’activité manufacturière est tombée en août, à son plus bas niveau depuis le début de la pandémie, en raison d’une dégradation des conditions sanitaires et d’intempéries dévastatrices.

Aux Etats-Unis, la croissance de l’activité manufacturière dans la région de Chicago a fortement ralenti en août, en raison des pénuries de matières premières et de travailleurs, et la confiance des consommateurs américains est tombée en août à son plus bas niveau depuis février, plombée par le variant Delta, selon l’indice du Conference Board.

L’indice manufacturier régional américain PMI de Chicago a déçu en août, ressortant à 66,8, contre 69,8 de consensus de marché et 73,4 un mois auparavant. L’indice ressort donc inférieur aux attentes, et traduit un ralentissement plus prononcé que prévu, de l’expansion de l’activité manufacturière, dans la région considérée. Le rapport sur le PMI précise que ce passage à vide n’est pas lié au coronavirus, mais à la poursuite de problèmes de pénuries de produits et de main d’oeuvre, qui ne permettent pas aux entreprises de satisfaire la forte demande.

Les promesses de ventes de logements en juillet ont reculé de 1,8% contre un consensus de +0,4% après -2% en juin.

L’indice de confiance des consommateurs américains n’est pas épargné par le pessimisme ambiant. Mesuré par le Conference Board il est ressorti plus bas que prévu en août, à 113,8, revenant au plus bas depuis 6 mois, en raison des craintes sanitaires… Le consensus de marché était logé à 123. En outre, pour juillet, l’indice a été revu en baisse à 125,1 par rapport à 129,1 initialement publié.

En zone euro le bilan est mitigé. Le niveau de la croissance de l’activité dans le secteur manufacturier a été confirmé, selon les données définitives du bureau d’études IHS Markit. L’indice des directeurs d’achat pour ce secteur est ressorti à 61,40 contre un consensus et une première estimation de 61,50 et 62,80 en juillet.

En outre, les pressions inflationnistes se confirment en août en Europe. Les prix ont augmenté de 1,9% en France, de 2,1% en Italie et surtout de 3% dans la zone euro, au plus haut depuis près de 10 ans, dépassant nettement l’objectif de 2% de la Banque centrale européenne (BCE).

Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières de la zone euro était de 7,6% en juillet, en baisse par rapport au taux de 7,8% enregistré en juin 2021 et au taux de 8,4% de juillet 2020, a annoncé Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. Le taux de chômage de l’Union européenne était de 6,9% en juillet 2021, en baisse par rapport au taux de 7,1% de juin 2021 et en baisse comparé au taux de 7,6% de juillet 2020.

En France, la croissance au deuxième trimestre a été revue à la hausse, à 1,1% mais la consommation des ménages a « nettement » diminué en juillet, de 2,2% par rapport à juin, après des hausses permises par le déconfinement.

La croissance de l’activité dans le secteur manufacturier en août a été légèrement plus élevée qu’annoncé initialement, selon les données définitives du bureau d’études IHS Markit. L’indice des directeurs d’achat pour ce secteur est ressorti à 57,5 contre un consensus et une première estimation de 57,3 et 58 en juillet.           

Du côté des valeurs on retrouve cette mollesse ; il n’y a guère qu’Atos qui s’illustre à la hausse, +5,41% avec l’acquisition de cryptovision.            

Dans les baisses on retrouve en tête Carrefour, -8,11% avec la sortie du capital de Bernard Arnault, 14 ans après son investissement et une perte sèche de 31€ par actions. Il détenait 9,8% du capital lors de l’acquisition des titres. Elle est suivie d’Alstom, -6,10%, la valeur pâtirait de la rotation sectorielle des gérants au profit des valeurs de croissance.

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