La magie de Noël ? Lundi les marchés semblaient hésitants sur fond de craintes autour de la propagation d’Omicron et les nouvelles mesures restrictives dans plusieurs pays européens. Mais dès l’après-midi, ces inquiétudes ont été balayées d’un revers de la main, pour laisser place à une semaine faste dont les ardeurs ont été calmées par une séance écourtée ce vendredi, comme à l’accoutumé le 24 décembre. Entre le plus bas de lundi et la clôture de cet après-midi, ce sont près de 5% qui ont été récupérés par notre indice, le tout dans des volumes raisonnables pour la saison. D’autres places comme Francfort, Zurich ou encore Wall Street n’ont simplement pas ouvert ce jour. Wall Street dont l’indice S&P 500 a d’ailleurs battu un nouveau record jeudi.
Les incertitudes demeurent toutefois nombreuses, concernant notamment le variant, les pénuries, l’inflation ou encore le plan Biden dans un contexte de « tapering » accéléré de la Fed. Pour Omicron, les nouvelles mesures restrictives sont de mise dans plusieurs pays européens, dont un confinement aux Pays-Bas, ou des appels à en prendre, par exemple en Allemagne et des records de contamination en France, bien au-delà de la première vague. Même si le variant semble moins agressif que son prédécesseur notamment eu égard au nombre de vaccinés, il n’en demeure pas moins que les services hospitaliers commencent à être sous pression. Aux Etats-Unis, Joe Biden a contribué à rassurer les marchés en insistant sur le fait que la situation différait grandement de celle de mars 2020, confirmant les affirmations répétées de la Maison Blanche, selon lesquelles elle ne reviendrait pas aux confinements. Son point de vue tranche avec celui de la Chine qui a imposé un strict confinement jeudi aux 13 millions d’habitants de la ville de Xi’an, faisant courir le risque de nouvelles perturbations dans la chaîne de production mondiale.
En novembre 2021, les prix de production de l’industrie française continuent d’accélérer sur un mois (+3% après +2,8% en octobre et +1,6% en septembre), comme sur un an (+16,3% après +14,3% et +11,1%). Il s’agit des plus fortes augmentations enregistrées dans les données disponibles depuis janvier 1995, indique l’Insee. Les prix des produits destinés au marché français accélèrent aussi sur un mois (+3,5% après +2,9%), tandis que ceux destinés aux marchés extérieurs ralentissent (+1,6% après +2,2%).
Outre atlantique, l’indice des prix PCE core, qui est l’une des mesures préférées de l’inflation de la Fed, a augmenté de 0,5% en novembre alors qu’il était attendu en progression de 0,4%. Il avait déjà augmenté de 0,5% en octobre, chiffre révisé de +0,4%.
Les Etats-Unis confirment par ailleurs la bonne orientation du T4 avec des commandes de biens durables qui ont progressé de 2,5% en novembre, soit mieux que les 1,8% attendus, tandis que les dépenses des ménages ont crû de 0,6%, comme attendu.
La croissance américaine au troisième trimestre 2021 a été révisée à la hausse. En version définitive, le PIB a progressé de 2,3% contre 2,1% lors de la deuxième estimation.
L’indice d’activité nationale de la Fed de Chicago pour le mois de novembre, qui vient lui aussi d’être dévoilé, s’est établi à 0,37, contre 0,75 pour la lecture révisée du mois précédent.
Enfin, bonnes publications pour les indices de confiance des consommateurs américains, portée par la hausse des revenus enregistrée notamment par les ménages les moins riches. Tout d’abord le Conference Board pour le mois de décembre qui est ressorti à 115,8, contre 110,7 de consensus et 111,9 pour sa lecture révisée de novembre, ensuite celui de l’Université du Michigan qui est ressorti en version définitive en décembre à 70,6 contre 70,4 en première estimation et après 67,4 en novembre.
Du côté des valeurs, le bilan est forcément positif, les baisses sont rares. Danone perd 1,94% et Air Liquide 1,52%.
A la hausse, nombreux sont les secteurs représentés. Airbus +7,24% profite d’une commande de 36 hélicoptères pour les forces armées espagnoles. L’apaisement des craintes et la perspective des « tapering » profitent aux banques, BNPParibas +6,37%, Société Générale +4,39% et Crédit Agricole +4,03% mais aussi Safran +5,39%. Vivendi s’adjuge 5,89% sur fonds de discussions sur son projet d’OPA sur Lagardère.
Dans les excès toutes catégories confondues DBV Technologies dérouille de 39%. La biotech spécialisée dans la désensibilisation aux allergies a annoncé qu’elle avait officiellement notifié à l’Agence européenne des médicaments sa décision de retirer la demande d’autorisation de mise sur le marché du Viaskin Peanut, son patch de désensibilisation aux arachides, actuellement en cours d’examen par l’agence. Elle a dans le même temps annoncé avoir informé la FDA de son intention de démarrer une nouvelle étude clinique pivot de phase III sur le patch modifié Viaskin Peanut chez les enfants.
Il est temps pour nous de rejoindre nos familles et de vous souhaiter de très joyeuses fêtes de Noël avec vos proches et les précautions qui nous sont désormais familières !
