L’actu des marchés du 29 octobre 2021

L’actu des marchés du 29 octobre 2021

La saison des publications des T3 bat son plein et les marchés saisissent l’occasion pour engranger encore quelques précieux points, reléguant au second plan les craintes sur l’inflation notamment en raison de la raréfaction des matières premières.

L’Allemagne continue de montrer des signes de faiblesse. La croissance n’est attendue qu’à 2,6% en 2021, moins forte que prévu. L’inflation devrait atteindre 3% en 2021, au plus haut depuis 1993, avant de ralentir à partir de 2022, selon le gouvernement allemand.

En France, le produit intérieur brut (PIB) a accéléré au troisième trimestre 2021 à +3% après +1,3 % au trimestre précédent, a annoncé l’Insee. Les économistes anticipaient seulement +2,1%, selon Reuters. Le PIB revient ainsi quasiment à son niveau d’avant-crise, il est inférieur de 0,1 % par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019. Cette accélération est alimentée par la consommation des ménages, qui a augmenté de 5% après une progression de 1,3% au deuxième trimestre. Elle contribue pour 2,5 points à la croissance du PIB ce trimestre.

Aux Etats-Unis, les voyants de l’économie passent à l’orange. La croissance a nettement ralenti au troisième trimestre, avec une hausse du produit intérieur brut de 2 %, selon les premières estimations publiées ce jeudi par le Département du Commerce. Au deuxième trimestre, la hausse avait atteint 6,7% et les économistes tablaient cette fois sur une hausse de 2,7 %.  Les revenus des ménages américains ont reculé de 1% en septembre 2021 sur un mois, et leurs dépenses ont progressé de 0,6%. Ces indicateurs étaient attendus respectivement en baisse de 0,2% et en hausse de 0,5%. En août 2021, les revenus des ménages américains avaient progressé de 0,2% et leurs dépenses de +1% (chiffre révisé de +0,8%).           
L’indice des prix PCE, la mesure préférée de l’inflation de la Fed, a progressé de 0,3% en septembre 2021 sur un mois, contre +0,3% (chiffre révisé de +0,4%) le mois précédent et un consensus Briefing.com de +0,3%. Hors les éléments volatils que sont l’énergie et l’alimentation (données « core »), l’indice a augmenté de 0,2% sur un mois, contre +0,3% en août et un consensus de 0,2%.

Cette semaine, le rendez-vous de la BCE n’était pas attendu plus que cela. Christine Lagarde s’est efforcée de contrebalancer l’évolution des anticipations des marchés, selon lesquels l’inflation obligera la BCE à relever ses taux d’intérêt dès l’an prochain, en réaffirmant que les facteurs à l’origine de l’envolée des prix se dissiperont d’ici quelques mois. Parallèlement à ses déclarations sur l’inflation, l’institution a maintenu sans surprise sa politique monétaire, renvoyant à sa réunion de décembre des décisions cruciales sur l’arrêt du programme d’achats d’obligations PEPP (programme d’achats d’urgence face à la pandémie), dont l’échéance est prévue en mars prochain. Elle s’est contentée de réaffirmer que ces achats pouvaient se poursuivre à un rythme « légèrement plus faible » qu’aux deuxième et troisième trimestres.

Du côté des valeurs américaines, Tesla continue d’afficher une santé à toute épreuve, aidée en cela par la confirmation de la méga-commande de Hertz de 100 000 véhicules. Elle franchit ainsi les mille milliards de capitalisation boursière rejoignant le cercle très fermé, qui comprend Amazon, Alphabet (Google), le Saoudien Aramco, Microsoft et Apple.

Parmi celles-ci, Amazon et Apple déçoivent.    
Le géant du commerce électronique qui peine à recruter à hauteur de ses besoins et à s’approvisionner, n’a dégagé « que » 3,2 milliards de dollars de bénéfice net au troisième trimestre, un résultat bien inférieur aux attentes. Son chiffre d’affaires de 110,8 milliards de dollars (+15%) est également en deçà des pronostics des analystes.      
Apple a perdu environ 6 milliards de revenus sur le trimestre, « à cause des contraintes d’approvisionnement ». Le fabricant de l’iPhone a réalisé un chiffre d’affaires de 83,3 milliards de dollars, en dessous des prévisions, et un bénéfice net de 20,5 milliards de dollars. Cela étant, les résultats restent de bonne facture mais démontrent que la tendance actuelle appelle à tempérer les ardeurs.

En France, dans le CAC, les « techno » se démarquent. Dassault Systèmes, STMicroelectronics et Cap Gemini ont toutes les trois relevé leurs objectifs annuels. Elles s’adjugent respectivement 7,96, 7,86 et 6,71%.
En bas du classement, Worldline s’écroule de 26% après avoir publié au T3 un chiffre d’affaires en dessous des attentes.

Dans l’indice élargi, hausse pharamineuse de CNP Assurances qui « explose » de 43,49%, boostée par le projet d’offre d’achat de La Banque Postale à 21,90€ par action. A l’inverse DBV Technologie s’effondre de 38,79%, la société a précisé avoir beaucoup de mal à faire homologuer aux Etats-Unis son patch de désensibilisation à l’allergie à l’arachide. La Food and Drug Administration (FDA) réclame à DBV Technologies des informations complémentaires.

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