L’actu des marchés du 23 juillet 2021

L’actu des marchés du 23 juillet 2021

Ce que certains appellent déjà la pandémie des non-vaccinés a encore mis les marchés sous pression cette semaine. Les mesures restrictives s’intensifient partout dans le monde et évoluer sans « pass sanitaire » va devenir un véritable chemin de croix. Lundi, avec un décrochage de 2,54%, dominé par les valeurs liées de près ou de loin au tourisme, on pouvait imaginer connaître une semaine difficile mais il n’en a rien été. En effet, le CAC affiche un bilan hebdomadaire largement positif. Les marchés semblent « pricer » que la situation sanitaire n’a pas vocation à durer. De plus la publication des T2 et S1 débutant, nous pouvons constater que les surprises sont plutôt des bonnes, et les réactions sont plutôt positives mais sans excès.

De son côté, la BCE reste attentiste,  « la reprise de l’économie de la zone euro est en bonne voie », a déclaré sa présidente, Christine Lagarde. « Mais la pandémie continue de jeter une ombre, d’autant plus que le variant Delta constitue une source croissante d’incertitude », a-t-elle prévenu. La remontée des contaminations, due à ce variant, pourrait, selon elle, freiner la reprise « dans les services, notamment dans le tourisme et l’hôtellerie ». Par ailleurs, l’institution a confirmé le cap expansif de sa politique monétaire, en accord avec la récente révision de sa cible d’inflation.

Finalement, à court terme, avec la dissipation des inquiétudes sur l’inflation, il n’y a plus que le variant Delta pour animer les débat. Par essence, la pandémie n’ayant pas vocation à durer, les marchés vont bientôt pouvoir se concentrer sur la valorisation des entreprises et l’ampleur du rebond enregistré depuis 6 mois.

En France, nous avons pris connaissance de PMI décevants. L’indice « flash » d’IHS Markit du secteur manufacturier ressort en juillet à 58,1 contre un consensus de 58,4 après 59 en juin. Dans les services, il s’établit à 57 contre un consensus de 58,7 après 57,8 en juin. L’indice composite a atteint 56,8 contre un consensus de 58,5 après 57,4 en juin (plus haut de 41 mois). L’activité reste cependant en expansion et les problèmes d’approvisionnement freinent ces chiffres.

En Allemagne, en juillet 2021, l’économie continue de se redresser rapidement. L’indice des directeurs d’achat (PMI) Composite est ressorti à 62,5 contre un consensus de 60,8 et après 60,1 en juin. De son côté, le PMI dans les services a atteint 62,2 en juillet 2021, contre un consensus de 59,1 et après 57,5 en juin.

D’une manière plus globale en Europe, le PMI composite s’est redressé de 59,5 en juin à 60,6 en juillet, soit son plus haut niveau depuis juillet 2000, soutenu par la réouverture de l’économie accompagnant l’allègement des restrictions sanitaires.

Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont enregistré une hausse inattendue, après une petite baisse la semaine précédente, signalant que le marché du travail reste fragile malgré la reprise économique bien lancée mais désormais sous la menace du variant Delta. Les demandes d’allocations chômage ayant augmenté de façon inattendue à 419.000 au lieu des 360.000 anticipées.

Pour les autres publications, aux Etats-Unis, les stocks hebdomadaires de pétrole ont grimpé de 2,108 millions de barils. Les économistes tablaient sur une baisse de 4,466 millions après la chute de 7,897 millions accusée la semaine précédente.

Nous le disions en début de cette lettre, nous rentrons dans la période des résultats trimestriels et semestriels. Ces derniers sont dans l’ensemble supérieurs aux attentes, et donnent une orientation plutôt haussière aux marchés. Il faudra attendre les prochaines séances pour déterminer s’il s’agit d’un rebond conséquence de ces résultats ou technique, suite à la correction de lundi.       

Enfin, la plus forte hausse du CAC 40 revient à Schneider avec un discret +4,46%. La société compte lancer une OPA simplifiée sur IGE+XAO. Du côté des baisses, on retrouve Atos, -2,65. La valeur ne se remet pas du « warning » sur son CA 2021 annoncé la semaine dernière. Aux US, Snap s’envole de 28%. La maison-mère de Snapchat vient de dévoiler des comptes particulièrement robustes. Le bénéfice ajusté par action a représenté 10 cents sur le trimestre, alors que les analystes anticipaient une légère perte. Les revenus ont été de 982 millions de dollars, contre 847 millions de consensus. Ils ont plus que doublé en comparaison de l’an dernier. Les utilisateurs actifs quotidiens ressortent au nombre de 293 millions, contre 291 millions de consensus de marché, ce qui représente par ailleurs une croissance de 23% en glissement annuel. Pour son troisième trimestre fiscal, Snap prévoit des revenus allant de 1,07 à 1,09 milliard de dollars, contre un consensus de 1,01 milliard.

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