Depuis les plus bas du marché actions européen, le 18 mars, et du marché actions américain, le 23 mars, la reprise a atteint près de 20 %. Un fort rebond a donc bien eu lieu ces quinze derniers jours. S’il n’a pas rebondi, le marché obligataire s’est toutefois un peu stabilisé. A ce stade de la crise, le flou persiste, rendant toute explication de ces mouvements encore hasardeuse.
Les Ministres des Finances de la zone euro se réunissaient hier pour plancher sur un ensemble de mesures visant à soutenir l’activité dans la zone. Cependant, la France et l’Italie notamment posaient une condition à tout accord : intégrer un mécanisme de mutualisation des dettes d’Etats de la zone euro pour faciliter le financement de la relance dans les pays les plus touchés par la crise. Ce sont ces fameux coronabonds ou eurobonds qui auraient pour objectif l’endettement collectif sous la seule signature de la zone euro. Bien sûr, cette disposition est largement plébiscitée par les pays lourdement endettés, comme l’Italie ou la Grèce, tandis que d’autres, comme l’Allemagne et les Pays-Bas, y sont réfractaires… La présidente de la BCE exerce clairement des pressions sur ces pays qui bloquent un accord.
Les décideurs du monde entier n’ont pas cessé
de soutenir l’économie.
En Europe, nous attendons toujours un compromis sur un ensemble de mesures en
faveur des pays périphériques : il y a une dernière chance pour
l’Eurogroupe ce jeudi 9 avril. Christine Lagarde a écrit un éditorial appelant
à plus de solidarité à travers l’Europe et à l’alignement de la politique
budgétaire sur la politique monétaire. En l’absence d’un accord, nous craignons
que les marchés européens continuent à sous-performer, comme ils le font depuis
deux semaines.
Aux États-Unis, on parle de mesures de relance budgétaire supplémentaires au
Congrès. Les républicains du Sénat veulent ajouter 250 milliards de dollars
américains au programme de prêts aux petites entreprises Ce programme a
rencontré quelques problèmes d’exécution du côté des banques mais la demande
est jugée très élevée.
Le nombre de demandeurs d’emploi aux Etats-Unis a de nouveau explosé cette
semaine avec 6,6 millions de personnes.
En Chine, il semblerait que le gouvernement veuille améliorer la demande domestique : cette décision a engendré de la spéculation sur l’arrivée d’un nouveau stimulus pour aider les ménages et les entreprises. Le PIB chinois du Q1 sera publié vendredi prochain, les attentes sont à -10%.
