L’actu des marchés du 18 mars 2022

L’actu des marchés du 18 mars 2022

Une belle semaine qui aura permis aux marchés européens d’effacer la moitié de leur baisse depuis le début de la guerre en Ukraine. Alors que la première phase de rebond reposait sur un espoir dans les négociations, les développements suivants ont effacé toute forme de progrès ce qui n’a pas empêché les indices européens d’engranger encore des points ; c’est dire leur solidité. Ainsi, à part un scénario catastrophe comme une propagation du conflit, rien ne semble pouvoir déprimer les places. A contrario, si un semblant d’accord devait être trouvé, nous assisterions très probablement à une séance de hausse phénoménale. Pour le moment, nous voyons mal comment les négociations pourraient aboutir, dans la mesure où il serait question pour Zelensky que son homologue russe retire ses troupes du territoire ukrainien. Vladimir Poutine semble loin de l’envisager, si on s’en tient aux mouvements de troupes de ces derniers jours, en vue d’encercler la capitale ukrainienne. A cette heure les bombardements sur la capitale ont déjà commencé.

Nous avons appris par ailleurs que la Chine reconfinait plusieurs villes en raison de sa plus forte augmentation des cas de Covid depuis mars 2020. Shenzen, zone clé pour les chaines d’approvisionnement mondiale, est notamment concernée.

La Fed a annoncé comme prévu une hausse de son taux directeur de 0,25%, le passant ainsi dans une fourchette comprise entre 0,25% à 0,50%. Il s’agit du premier relèvement depuis décembre 2018. Jerome Powell a précisé que l’invasion de l’Ukraine par la Russie causait « d’énormes difficultés humaines et économiques ». Il a ajouté que « les implications pour l’économie américaine étaient très incertaines, mais à court terme, l’invasion et les évènements connexes étaient susceptibles de créer une pression à la hausse supplémentaire sur l’inflation et de peser sur l’activité économique ». Les gouverneurs de la Fed prévoient désormais, en moyenne, sept hausses des taux d’ici à la fin de l’année, en intégrant celle décidée cette semaine, ainsi que trois ou quatre autres l’an prochain. Fin 2022, les taux de la banque centrale pourraient atteindre 1,875 %. Lors de la dernière publications de ses prévisions, en décembre, la Réserve fédérale tablait sur trois hausses d’un quart de point en 2022, suivies de trois autres hausses en 2023.

En Chine, les autorités se sont engagées à assurer la stabilité des marchés financiers et à travailler à la résolution de la crise du secteur immobilier chinois. Elles ont également soutenu le principe d’une cotation des sociétés chinoises à l’étranger, un volte-face après des mois de pression sur les entreprises présentes à Wall Street. Ce revirement de situation a valu une séance explosive mercredi sur le Nasdaq pour les sociétés concernées à l’image de JD.com et Baidu qui ont bondi de 39% ou encore d’Alibaba +37 %.

Au chapitre des statistiques, la moisson n’a pas été bonne. L’indice Zew, qui mesure le sentiment des investisseurs allemands sur les perspectives économiques, a chuté brutalement en mars (à -39,3 en mars 2022, contre 54,3 en février et un consensus de 10).             

Idem pour l’indice manufacturier Empire State de la Fed de New York qui est ressorti en mars à -11,8 contre 3,1 en février et un consensus de 7. 

En parallèle, les prix à la production ont augmenté de 8,4% aux Etats-Unis en février, sur un an, contre 8,5% en janvier et un consensus de 8,7%.

Enfin les Etats-Unis ont enregistré 214 000 chômeurs supplémentaires au cours de la semaine du 12 mars 2022, pour un consensus de 220 000. Un chiffre qui repart à la baisse après les 229 000 (révisé) comptabilisés la semaine précédente.

En zone euro, le taux d’inflation annuel de la zone euro s’est établi à 5,9% en février 2022 (chiffre révisé de 5,8%) contre 5,1% en janvier. Un an auparavant, il était de 0,9%. L’inflation a atteint en février un plus haut historique.

Sur le front des valeurs, dans le CAC 40, les fortes hausses sont légion, les 10 premières prenant plus de 9%. Dans le trio de tête, Teleperformance s’adjuge 12,48%, Eurofins +12,47% et Cap Gemini +11,51%.

Les baisses sont inexistantes si ce n’est Sanofi qui perd 0,35% et Total 0,19%. Il faut regarder l’indice élargi pour trouver des corrections importantes, dominées notamment par les parapétrolières. CGG -8,11%, Rubis -6,12% et Vallourec -5,74%. Ces valeurs subissent l’accalmie sur l’or noir. Les semaines précédentes, leur embellie était motivée par les commentaires alarmistes de certains analystes, voyant le prix du baril atteindre rapidement les 200$.

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