Les marchés mondiaux sont légèrement positifs cette semaine. Des bonnes nouvelles venant de la FED qui a confirmé avoir commencé à acheter des actifs. L’institution commence à répandre des milliards de dollars sur le marché secondaire d’obligations d’entreprises en allégeant ses conditions d’éligibilité au programme pour permettre à plus d’entreprises d’y accéder et d’éviter des faillites avec un effet domino. Une autre bonne nouvelle sur les marchés, un important baromètre des dépenses en consommation est ressorti avec un chiffre encourageant sur les ventes au détail américaines qui ressortent en hausse de 17,7 % sur le mois contre environ 8 % attendu. Enfin, une troisième nouvelle concerne l’annonce d’un plan d’investissement dans les infrastructures de 1 000 milliards de dollars de la part de l’administration américaine.
De son côté, la BCE a alors dévoilé les chiffres d’allocation du dernier programme de TLTRO, lesquels ont atteint un record à 1300 MM€.
La banque d’Angleterre a elle aussi augmenter ses achats d’actifs de 100 milliards de livres sterling portant le tout à 745 milliards sans toutefois baisser son taux directeur, actuellement à +0.1%.
Dans le reste du monde la situation sanitaire s’aggrave, l’augmentation du nombre de cas de Covid se poursuit dans de nombreux Etats Américains, en Inde, au Brésil et en Chine qui connait de nouveaux foyers notamment dans des marchés alimentaires. En Europe, certains clusters apparaissent mais rien d’inquiétant selon les autorités qui considèrent que la situation est contrôlée mais qu’il ne faut pas baisser la garde.
Pour le moment, le nombre de faillites d’entreprises reste faible. Malgré le récent dé-confinement, les entreprises françaises sont sous pression. Les aides d’Etat et l’assouplissement des procédures en sauveront certaines, mais pour beaucoup il ne s’agit que d’un sursis avant la banqueroute ou la restructuration profonde. En effet, dans une étude plus réaliste que rassurante publiée hier, la Coface nous ramène les pieds sur terre : l’assureur-crédit prévoit une hausse des défaillances d’entreprise de 21% d’ici à fin 2021.
Du coté des valeurs, le pétrolier britannique BP ne croit plus au pétrole cher. Jugeant que la crise actuelle va accélérer la transition énergétique et donc faire baisser la demande en pétrole, il anticipe un prix moyen du baril de 55 dollars sur les 30 ans à venir (il en vaut 40 aujourd’hui). En phase avec cette tendance, BP va déprécier la valeur de ses actifs de près de 20 % de la valeur totale de son bilan. C’est colossal et ce ne pourrait être qu’un début, avant que la transition vers les énergies renouvelables prennent le pas sur les énergies fossiles dans l’activité globale (et donc les actifs) de BP.
CHANEL avertit quant à la crise durable dans laquelle est plongé le secteur du luxe, estimant que l’environnement externe continuera de pénaliser celui-ci pendant au moins 18 à 24 mois. Malgré un fort rebond de son activité en Chine, et le retour des clients dans les grandes capitales européennes, le groupe reste très touché par la faiblesse la demande de touristes internationaux du fait des conditions sanitaires actuelles.
De son côté, ZALANDO relève ses prévisions de croissance des ventes pour le T2-2020. Le groupe allemand de prêt à porter a pu profiter de la forte hausse des ventes en ligne et souligne un changement durable des comportements des consommateurs, lesquels privilégient de manière croissante ce type de canal, malgré la réouverture des magasins.
