Le CAC renoue avec les 6000 points. En considérant le CAC réinvesti (retraité des dividendes), jamais l’indice parisien n’a été aussi haut. Nous retrouvons cette même dynamique partout en Europe avec l’Allemagne qui atteint également de nouveaux records.
Cette semaine encore l’histoire se répète, les marchés étant rythmés par les fluctuations des bons du trésor. Tous les signaux relatifs à la vigueur des relances économiques en cours auront été scrutés dans leurs moindres détails.
La production industrielle allemande a reculé en janvier par rapport à décembre, contrairement aux attentes, et s’est située plus de 4% sous son niveau d’avant pandémie de Covid-19, selon des chiffres officiels publiés lundi. Par rapport au même mois de 2020, l’indicateur affiche une baisse de 3,9% en janvier. Ces données déjouent les attentes des analystes sondés par le prestataire Factset, qui tablait pour janvier sur une progression de 0,5% de la production sur un mois.
Les statistiques révisées publiées mardi par Eurostat nous dévoilait la contraction de 0.7% de l’économie de la zone euro au quatrième trimestre 2020 contre 0.6% ces trois derniers mois, soit légèrement plus qu’estimé.
Ces chiffres ont été contrebalancés par la révision à la hausse des prévisions de croissance de l’OCDE pour 2021-2022 notamment en raison des vaccinations en cours et du plan de relance américain.
Nous avons pris connaissance en milieu de semaine de la production industrielle en France qui a dépassé les attentes avec une hausse de 3,3% en janvier après le recul de novembre et décembre en raison du 2eme confinement.
L’inflation de 0.4% en février aux Etats-Unis, conforme aux attentes, a été jugée rassurante en apaisant temporairement, les inquiétudes liées à la remontée des rendements obligataires. Si la hausse des prix à la consommation a accéléré de 1.7% sur un an, l’inflation dite de base (hors énergie et alimentation) a au contraire ralenti à 1.3%.
Cet apaisement s’est confirmé jeudi avec les propos rassurants de la BCE qui s’est dit prête à augmenter le rythme de son programme d’achats d’urgence face à la pandémie afin d’éviter une hausse des rendements des emprunts d’état de la zone euro.
Au final, le taux 10 ans français, après avoir fortement baissé en début de semaine, s’est repris pour atteindre -0.056% vendredi, un niveau équivalent au 5 mars. Même constat pour le 10 ans US qui rejoint ses niveaux d’avant pandémie, comme vendredi dernier à 1.62%. Une semaine donc neutre.
Dans ce flot de bonnes nouvelles relatives, nous avons pris connaissance des demandes d’indemnisation chômage US, à 712000 la semaine dernière, le plus bas niveau depuis 4 mois.
Le pétrole a quant à lui connu une semaine en dents de scie. Plombé en début de semaine par les attaques des forces yéménites contre des installations pétrolières en Arabie Saoudite puis revigoré quelques jours après par la diminution des stocks, du fait de la vague de froid exceptionnelle qui avait paralysé les infrastructures pétrolières du Texas notamment mi-février. Au terme de cette semaine, le WTI aura perdu un peu plus de 1% et la moitié pour le Brent.
Par conséquent, les marchés européens ont continué leur marche en avant, le CAC notamment en affichant 5 séances consécutives de hausse. Lundi marquait un rattrapage vis-à-vis de Wall Street qui s’était violemment retournée à la hausse à la clôture des places européennes vendredi dernier. Le CAC s’adjugeait ainsi de 2.08% et l’Eurostoxx de 2.65%. Le reste de la semaine notre indice a continué de monter sur un train de sénateur pour rajouter 2.3% de performance. Une dynamique ressentie partout en Europe.
Chaque secteur a tour à tour apporté sa pierre à l’édifice, l’aéronautique lundi en raison de la trêve commerciale entre l’Europe et les Etats-Unis, Airbus +5.34%, Safran +5.42%, mais aussi les secteurs cycliques Stellantis +5.80%, Renault +3.96%, les foncières Unibail +8.32% et les bancaires, Société Générale +4.69%, BNP Paribas +3.22%, Crédit Agricole 2.87%.
Ces mêmes valeurs ralentiront un peu l’indice mardi, mais seront parfaitement relayées par les technos, Dassault Systèmes +2.68%, Worldline +3.31%, STM +2.93%. On observait la même ambiance outre atlantique, le Nasdaq montant de 3.69% bien aidé par Tesla qui reprenait 19.64%.
Mercredi En Europe, la meilleure performance sectorielle du jour est pour le compartiment des télécommunications, dont l’indice Stoxx.SXKP a pris 2,37%. Orange a gagné 2,84%, Telefonica 3,39% et Deutsche Telekom 5,09% après la recommandation d’achat de Citigroup sur l’opérateur.
Jeudi les cycliques et les technos ont permis au CAC de gagner encore 0.72%. EDF a de son côté gagné 10.92% en raison de l’accélération de la réorganisation du groupe. Son objectif est ambitieux, se développer dans les renouvelables tout en assurant de lourds investissements dans le nucléaire.
Les indices finissent la semaine dans le calme, les volumes étant quasiment deux fois moins importants que les jours précédents et le CAC finit en légère hausse de 0,20%. Première séance en revanche dans le rouge pour l’Euro-Stoxx qui baisse de 0.37%.
