L’actu des marchés du 26 avril 2024

L’actu des marchés du 26 avril 2024

PIB + INFLATION + TECHNOS : WALL STREET SOUS PRESSION

Fin de semaine nerveuse sur les places mondiales.

En effet, le PIB américain au 1T est annoncé en fort recul avec +1.6% (annualisé) à comparer avec un 4T 2023 à +3.4%.

De plus, l’indice des prix pour la consommation personnelle est à +3.4% : l’inflation est donc au delà de ce qui était redouté par la FED, ce qui laisse craindre que la baisse des taux risque d’être repoussée au mois de décembre au plus tôt.

Toutefois, n’oublions pas qu’il est nécessaire de voir d’abord la croissance ralentir pour espérer la baisse de l’inflation par la suite.

Poursuivons avec nos indicateurs économiques US, avec l’indice mensuel d’activité non manufacturière de la FED de Philadelphie (très suivi) à -12.4 en avril (-18.3 en mars) avec toutes ses composantes en hausse :
nouvelles commandes, ventes, prix et emploi.

De plus, pour avril, le PMI manufacturier 49.9, celui des services à 50.9 marquent un retour à la zone d’expansion (supérieure à 50) avec le PMI composite à 50.9, et les commandes de biens durables en mars sont annoncées en nette hausse à +2.6% (+0.7% en février).

Troisième volet de notre titre, les technos US, baromètres des marchés outre-Atlantique, débutent plutôt mal avec la publication de Meta (Facebook) perdant jusqu’à -15% (pour finir à -10%), le groupe annonçant des investissements colossaux dan l’IA (Intelligence Artificielle) mais un retour sur investissements très décevant (M.Zuckerberg demande au marché un peu de patience pour que ces investissements puissent donner des résultats conformes aux attentes).

Heureusement, en ce vendredi, annonces contraires de Microsoft et Alphabet (1er dividende de son histoire annoncé) très recherchées avant la séance US grâce à la publication et aux prévisions dans le domaine de l’IA et du Cloud des deux « colosses » et, la mauvaise nouvelle du jour revenant à Intel (semi-conducteurs) en baisse de 8% avant bourse suite aux prévisions inférieures aux attentes du consensus.

Enfin, en ce vendredi, l’inflation PCE pour le mois de mars (très suivie par la FED), est publiée à +0.3% sur un mois et +2.8% sur un an.
Les revenus des ménages sont en hausse de +0.5% et les dépenses à +0.8%.


En Asie, beaucoup de volatilité cette semaine, avec, au Japon un retour à la hausse après la consolidation récente que nous décrivions la semaine passée, avec un Nikkei repartant à l’assaut des 40.000 points avec deux séances de suite de reprise (+2.42% et + 0.8%).

La Banque du Japon annonce ce matin laisser ses taux inchangés (ils étaient attendus en hausse) et remarquons la poursuite de la chute du Yen contre $US au plus bas depuis … 34 ans (!).

En outre, la BoJ s’attend à une inflation proche de 2% pour les prochaines années. En Chine, peu de nouvelles cette semaine, mais notons également les hausses des marchés actions du Hang Seng Index (+2.25% le 24 avril et +2.44% ce matin).

En Russie, le gouvernement prévoit une croissance du PIB 2024 de +2.8%.


En zone Euro, comme très souvent, les membres de la BCE sont toujours aussi bavards :
M.de Guindos : « la BCE devra être très prudente après juin dans sa politique monétaire », M.Nagel « des baisses de taux après juin sont incertaines » et M. Schnabel « la BCE est préoccupée par les salaires et l’inflation des services ».
A croire qu’ils regrettent déjà la décision d’une baisse de taux en juin…

Toujours en zone Euro, peu de variation concernant la confiance des ménages (-14.7 en avril après -14.9 en mars) et l’annonce de hausse des prêts aux entreprises contrairement aux prêts pour les ménages en baisse pour le mois de mars.

Notons ce communiqué plutôt cocasse du FMI exhortant la France et l’Italie à dépenser moins et l’Allemagne à dépenser plus.
Du côté italien, le pays publie un déficit public le plus élevé en 2023 pour l’UE (7.4% du PIB) comparé à la moyenne des 27 pays membres à 3.5%.

Publication des PMI pour le mois d’avril :
En France, manufacturier 44.9 (46.2 en mars), services 50.5 (48.3 en mars) et en Allemagne, manufacturier 42.2 (41.9 en mars) et services 53.3 (50.1 en mars).
Pour la zone Euro, manufacturier 45.6 (46.1 en mars) et services 52.9 (51.5 en mars) : l’activité économique du secteur privé en zone Euro se retrouve au plus haut niveau depuis 11 mois, expliquant la crainte d’un membre de la BCE pour la vigueur de l’activité des services.

Outre-Rhin, l’indice très suivi du climat des affaires (IFO) est publié pour avril à 89.4 contre 87.9 en mars.

Enfin, en France, qui attend le verdict d’une éventuelle dégradation de sa note par l’agence Moody’s (très redoutée par M.Lemaire), le climat des affaires est à 100 en avril (103 en mars), en dessous de sa moyenne historique.

Le pétrole est en hausse d’un vendredi à l’autre avec l’annonce de stocks hebdomadaires US en forte baisse de -6.4mds de barils (+2mds barils attendu) et les risques relatifs au conflit Israël/Iran.

Le WTI est à 83.95$ (81.32$), le Brent à 88.28$ (86.36$).

L’once d’or s’éloigne encore plus de son récent record (2.448$) à 2.346$ contre 2.378$ vendredi dernier.

Les taux à 10 ans sont en nette hausse cette semaine, avec, aux USA 4.682 (4.58), en France 3.085 (2.973) et en Allemagne 2.593 (2.461).


A mi séance, le CAC est en hausse de 0.6% (8.065 points) et en petite hausse hebdomadaire de +0.53%, gardant le cap au-dessus du seuil psychologique des 8.000 points.

Du côté des valeurs de l’indice phare cette semaine, nous voyons en hausse :
STM +7%, StGobain/Accor +6%, Credit Agricole/Publicis +5%, BNP/Sanofi/Unibail +4%, Edenred/Schneider/SG +3%…
En baisse : Eurofins -6%, Stellantis -5%, Orange -4%, Airbus -3%…

Kering toujours en proie aux déboire de Gucci en Chine, Hermès toujours aussi solide mais attention au léger bémol concernant l’activité en Chine (et une valorisation très élevée du groupe), Alten en panne de croissance, Eurofins toujours à la recherche de nouveaux pôles de croissance et Total, qui, avec Shell au UK, songeraient (dixit le Président M.Pouyanné) à quitter le vieux continent pour une cotation à New-York suite aux mauvais traitements de leurs gouvernements respectifs.

A suivre la semaine prochaine une pluie de publications et de dividendes, mais aussi et toujours les risques géopolitiques avec, en exergue, la récente déclaration du ministre russe de la défense se disant prêt à développer la coopération militaire avec l’Iran…

De quoi engendrer une volatilité et une nervosité exacerbées …

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