L’actu des marchés du 18 février 2022

L’actu des marchés du 18 février 2022

La pandémie de Covid-19 semblant faire désormais partie du passé, la semaine aura évolué au gré des tensions géopolitiques. Et comme le ton change au quotidien entre la Russie et le reste du monde, les marchés en font autant. Ce vendredi, le conflit semble toutefois prendre une nouvelle tournure, avec la révélation de mouvements militaires russes sans équivoque, à la frontière ukrainienne. Sans cela, nous nous serions concentrés sur les résultats d’entreprises et l’inflation.

Pour les résultats, près de 75% des sociétés du S&P 500 ont publié leurs comptes du 4ème trimestre 2021. Près de 80% d’entre elles ont fait état de profits supérieurs aux attentes des marchés, même si elles se sont montrées prudentes sur leurs perspectives, en raison notamment de l’inflation élevée. Selon le tableau de bord des résultats de FactSet, le taux de croissance des bénéfices s’élève jusqu’ici à 30,3%, bien plus dynamique que la hausse de 21,7% attendue au début de la saison des résultats.

Pour la partie inflation on retiendra le rapport des « minutes » de la Fed. La Banque centrale entend bien resserrer sa politique monétaire plus rapidement qu’en 2015, mais sans pour autant freiner la croissance. A ce jour, les investisseurs pensent qu’il y a 57% de chances que la Réserve fédérale procède à un relèvement de 0,50 point de pourcentage, dès la première réunion du comité monétaire FOMC le 16 mars.

Les prix à la production (indice PPI) ont grimpé de 1% en janvier sur le mois, leur plus forte hausse depuis un an et deux fois plus qu’attendu. Sur 12 mois, la hausse des prix de gros est de 9,7%.

Les prix des importations ont augmenté de 2% en janvier après un repli de 0,4% en décembre, chiffre révisé de -0,2%.

Les ventes au détail ont augmenté de 3,8% en janvier après un recul de 2,5% en décembre, chiffre révisé de -1,9%. Le consensus s’élevait à +1,9%. Hors automobile, elles ont progressé de 3,3% en janvier après un recul de 2,8% en décembre, chiffre révisé de -2,3%. Le consensus s’élevait à +1%.

La production industrielle a augmenté de 1,4% en janvier, à comparer avec un consensus Briefing de +0,4% et -0,1% en décembre. Le taux d’utilisation des capacités de production est lui passé de 76,6% à 77,6%, contre un consensus de 76,8%.

L’indice manufacturier Empire State de la Fed de New York est ressorti en févier à 3,1. Les économistes tablaient sur 12,15 après -0,7 en janvier.

L’indice manufacturier régional américain de la Fed de Philadelphie est ressorti à 16 en février, contre un consensus de 19,7 et un niveau de 23,2 un mois avant, ce qui traduit donc un ralentissement assez prononcé de l’expansion manufacturière dans la région ce mois.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont reparties à la hausse la semaine passée, à 248 000, en hausse de 23 000 par rapport à la semaine antérieure. Le consensus était positionné à 218 000.

En zone euro, la croissance économique s’est établie à 0,3% au quatrième trimestre par rapport au précédent, selon une seconde estimation d’Eurostat, un chiffre conforme à la première estimation, après +2,2% au troisième trimestre. Sur un an, la croissance a été confirmée à 4,6%.

La production industrielle a grimpé de 1,2% en décembre sur un mois. Le consensus tablait sur une hausse de 0,3% après +2,4% en novembre (chiffre révisé de +2,3%). En décembre sur un an, la production industrielle affiche une progression de 1,6%. Le marché attendait un repli de 0,5% après la baisse de 1,4% enregistrée en novembre (chiffre révisé de -1,5%).

L’indice ZEW de la confiance des investisseurs allemands est ressorti à 54,3 au mois de février, contre 55 attendus par les marchés. En janvier, il était de 51,7.                   

Sur le Nasdaq, la semaine aura été marquée par le plongeon de 25% de Shopify, qui retrouve son niveau le plus bas depuis mai 2020, après que le géant du commerce électronique ait averti que la croissance de ses revenus ralentirait cette année, avec l’assouplissement des restrictions liées à la pandémie de Covid-19. Le titre avait franchi les 1700$ en novembre pour coter à ce moment même 650$.

En France, les publications ont été nombreuses, Kering s’est adjugée de 7,55%, le CA du groupe ayant grimpé de 31,9% sur les trois derniers mois de 2021 là où les analystes attendaient 21%.

La société est suivie de près par Carrefour (+6,07%) dont le bénéfice net pour 2021 est ressorti un peu supérieur aux attentes, en hausse de 67% à 1,07 milliard d’euros, grâce notamment à des économies de coûts et à de solides ventes. Elle procèdera à un nouveau programme de rachat d’actions pour au maximum 750 millions d’euros, en vue de leur annulation et à échéance fin 2022.

Du côté des baisses, les bancaires sont mises à mal en raison de leur exposition en Ukraine, Société Générale -10%, Crédit Agricole -7,11% et BnpParibas -4,59%. Michelin perd 8,51% malgré de bons résultats mais mal reçus par les investisseurs. 

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