L’actu des marchés du 27 mars 2020

L’actu des marchés du 27 mars 2020

Cette semaine, les marchés ont très fortement rebondi. Le CAC 40 affiche une progression de 7.48% tandis que le Dow Jones et le Nikkei progressent respectivement de 13.62% et 17.14%.

Devenu le premier foyer au monde de l’épidémie, les Etats-Unis accélèrent les efforts pour lutter contre sa propagation. Le confinement a eu pour conséquence la plus forte hausse en une semaine des inscriptions au chômage avec 3.3 millions de nouvelles demandes d’allocations. Ce chiffre a renforcé les attentes vis-à-vis d’un renforcement des aides budgétaires. Alors que le Sénat à voter le plan de relance, ce dernier doit être voté par la Chambre des représentants prochainement. Pesant 2 200 milliards de dollars, il représentera près de la moitié de la réponse budgétaire mondiale promise par les pays du G20 (5 000 MM$) lors du sommet. Cette réussite a contrasté avec l’échec de la réunion des dirigeants de l’Union européenne. L’Italie, l’Espagne et la France appellent de leurs vœux l’émission de « Coronabonds » pour financer la lutte contre l’épidémie et ses conséquences sur l’économie. Ces dernières ont été confirmées par les statistiques publiées par l’INSEE en France. Le choc lié au confinement est brutal mais il devrait être assez court dans le temps pour permettre un rebond de l’activité au second semestre.

La baisse du marché depuis mi-février a été très brutale. Cependant, les actions des Banques Centrales et des Etats ont été très rapides et importantes. De ce fait, nous espérons que le ralentissement significatif de l’activité économique en Europe ne devrait pas se traduire par une crise financière, et ce, malgré le niveau élevé de dettes de certains acteurs.

En effet, les résultats des entreprises de la majorité des secteurs économiques vont être sous forte pression remettant en question leurs solvabilités. Les secteurs qui seront les plus touchés seront ceux liés au tourisme et aux loisirs (compagnies aériennes, hôtels, restaurants et leurs fournisseurs…) et ceux dont l’activité est impactée par les mesures de confinement (Choc de la demande, arrêt de production, arrêt de nombreux chantiers,….).

L’impact sur les résultats des entreprises de l’année en cours sera très significatif, au-delà de ce qui est prévu aujourd’hui par les analystes. De fait, les sociétés sont très prudentes et annoncent d’ores et déjà des réductions d’objectifs pour 2020 sans préciser l’impact réel des conséquences du Covid -19. Le manque de visibilité (sur la demande finale, sur la chaine d’approvisionnement, sur la capacité à repartir une fois les mesures de confinement levées, et sur les risques sanitaires de second tour…)  ne permet pas à ce jour de quantifier l’impact sur les ventes, les bénéfices ou les situations bilancielles.

De nombreuses entreprises ont annoncé remettre en cause la distribution de dividendes voir les programmes de rachats d’actions afin de préserver leurs trésoreries. Dans le CAC 40, Engie, Unibail, Airbus et Vinci ont annoncé vouloir couper tout ou partie de leurs dividendes. De plus, l’Etat a, par ailleurs, appelé les sociétés dans lesquelles il a des participations, à ne pas verser de dividendes au titre de l’année 2019.

Ce manque total de visibilité crée de l’incertitude et découle sur une forte volatilité des marchés actions.

Cela étant dit, nous sommes en face d’une forte contraction de l’économie, mais pas nécessairement d’une destruction de capacités productives. Et donc, si le court terme est très incertain, l’année 2021 pourrait être une année de retour à une activité économique et de résultats de sociétés moins anormaux qu’aujourd’hui.

Nos News