L’actu des marchés du 26 mars 2021

L’actu des marchés du 26 mars 2021

Finalement une semaine pour rien. Alors que le CAC 40 avait atteint ses plus hauts historiques la semaine dernière, on pouvait penser que le mouvement baissier entamé en début de semaine (plus exactement vendredi dernier), aurait pu durer mais il n’en a rien été. Ainsi, le bilan sur 5 jours est « flat », -0.15%.

Il y’a bien eu des tentatives de correction où les 5900 ont été enfoncés en séance mais toutes ont échoué. Nous avons même réussi à refranchir temporairement les 6000 points en ce dernier jour de cotation. L’Eurostoxx fait mieux, +0,77% suivi de près par le SP500 qui affiche à cette heure 0,75% de performance contre -2% pour le Nasdaq. Le Japon fait moins bien que nous en perdant près de 2% malgré le rebond de ces deux derniers jours.

Les indicateurs PMI européens sont tous ressortis supérieurs aux attentes, le climat des affaires a rebondi en France en prenant 7 points à 97. Il se situe au plus haut niveau depuis le début de la crise sanitaire. Sa moyenne de longue période est à 100. On observe la même dynamique avec l’Allemagne dont l’IFO est ressorti à 96,6 contre 93,2 attendu et 92,7 en janvier (révisé de 92,4).

La croissance américaine s’est montrée rassurante en progressant de 4,3% au quatrième trimestre 2020, selon la troisième estimation, contre une précédente estimation de 4,1%. Bonne nouvelle aussi avec les 684 000 nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage comptabilisées. Les économistes tablaient sur 710 000 après 781 000 la semaine précédente (chiffre révisé de 770 000).

Toutes ces données ne suffisaient pas en début de semaine à enrayer la baisse. Même le spectaculaire plan de relance américain ne semblait plus avoir suffisamment d’impact dans l’esprit des investisseurs qui donnaient l’impression de se détourner des actifs risqués.

Pour enfoncer le clou mardi, la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a défendu devant une commission parlementaire la préparation de projets de hausses d’impôts pour financer de nouveaux investissements publics, prévus à hauteur de 3000 à 4000 milliards de dollars, pour rénover les infrastructures et soutenir l’économie et l’emploi.

Du côté de la pandémie les nouvelles n’étaient pas non plus rassurantes et tout portait à croire que les marchés s’étaient quelque peu emballés et avaient « pricé » un peu trop vite un retour à la normal. En effet, les campagnes de vaccination patinent sur le Vieux Continent en raison notamment d’un manque de vaccins. Dans le même temps, les variants se diffusent à vitesse grand V, obligeant l’Allemagne et le Pays-Bas à prolonger leurs confinements. La France, elle, continue d’être soumise à des restrictions sanitaires et les prévisions laissent penser que la situation devrait s’aggraver si l’on s’en tient aux seuls services de réanimation qui atteignent des niveaux de tension plus vus depuis le dernier confinement.

D’un autre côté les rendements des bons du trésor qui alimentaient le léger stress des marchés ces derniers temps, se sont détendus en Europe comme aux US, aidés par l’intervention de Jerome Powel. Le président de la FED a estimé une fois de plus que la poussée inflationniste était provisoire et que son institution pouvait y faire face. Le rendement français a baissé toute la semaine, le 10 ans allemand et américain ayant un peu rebondi aujourd’hui. Ce dernier est à 1,60%.

Le WTI et le Brent sont un bon exemple de l’indécision des bourses cette semaine. Ils clôturent respectivement en hausse de 0,20% et 0,97% en connaissant une forte volatilité « intraday », jusqu’à 7% en milieu de semaine. Mardi ils étaient impactés par l’annonce d’un porte-conteneurs échoué dans le canal de Suez bloquant le trafic. Ce soir encore il est difficile de dire quand le retour à la normale aura lieu.

C’est finalement le sentiment des consommateurs américains de l’université du Michigan outre atlantique qui permettra d’installer les places européennes et américaines (à cette heure) dans le vert. Ce dernier est ressorti à 84,9 contre un consensus de 83,3.

En regardant les valeurs de plus près il apparaît que l’automobile a marqué le pas, Renault -6,21%, Faurecia -7.62% et Plastic Omnium -7,19%.

Les « tech » ont occupé les premières marches avec Soitec +5,52% et STMicro +2,57%.

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