L’actu des marchés du 14 février 2020

L’actu des marchés du 14 février 2020

Les indices mondiaux ont grimpé cette semaine mais la hausse reste pénalisée par l’augmentation soudaine du nombre de contaminations en Chine (plus de 15 000 cas en 24 heures). En effet la Commission nationale chinoise a décidé de redéfinir sa méthode de détection, une radio pulmonaire est désormais suffisante pour diagnostiquer une personne atteinte du virus.

En France, l’ampleur de l’épidémie a également été commentée par le ministre de l’économie Bruno Le Maire. Ce dernier a estimé un impact négatif de 0,1% sur la croissance française en 2020, tout en précisant que ce chiffre pourrait être revu à la hausse si l’épidémie s’intensifiait.

La Commission européenne prévoit en 2020 et 2021 pour la zone euro  une croissance de +1,2 % et pour l’UE +1,4 %. Un chômage au plus bas depuis 2008 et une légère hausse des salaires incitent à rester optimiste malgré les effets encore incertains du virus chinois et du Brexit. Dans le reste du monde, l’institution prévoit un rythme de croissance plus soutenu : +3,3 % en 2020 puis +3,4 % en 2021.

Le gouvernement britannique lance une consultation publique sur la création de dix ports francs (sans droits de douane) d’ici la fin de l’année prochaine. La mesure était dans les cartons de campagne de Boris Johnson. Ces ports seront des villes situées en bord de mer comme à l’intérieur des terres. Les produits importés non finis – ayant pour vocation d’être transformés ou revendus à l’export – y seront exemptés de taxes douanières. De quoi dynamiser l’activité post-Brexit.

Aux Etats-Unis, selon l’institut de sondage Gallup, qui mesure depuis plusieurs dizaines d’années les humeurs des Américains, 59 % de ces derniers jugent que leur situation financière s’est améliorée en 2019 (au plus haut depuis 1999) et ils sont 74 % à penser qu’elle va encore s’améliorer en 2020 (un plus haut historique). En ligne avec le consensus des économistes, les ventes de détail aux Etats-Unis pour le mois de janvier 2020 ont augmenté de 0,3% en comparaison du mois antérieur, après une hausse révisée à +0,2% (contre +0,3% précédemment) sur le mois de décembre 2019.

En Asie, les investisseurs anticipent  un geste de la banque centrale Chinoise pour relancer la croissance si cette dernière est impactée plus fortement que prévu par le virus Covid-2019.

Airbus : sur l’exercice 2019, il enregistre une perte nette (sa première en 10 ans) de 1,4 milliard d’euros. Dans le détail, ce résultat est plombé par un poste de charges exceptionnelles, à savoir 3,6 milliards d’euros d’amendes pour corruption auprès des justices américaine, française et britannique. Toutefois, la bonne tenue de son carnet de commandes lui a permis de réaliser un chiffre d’affaires dépassant pour la première fois celui de Boeing et d’afficher ainsi un résultat d’exploitation record (6,9 milliards d’euros), en hausse de 19 % sur un an.

Nissan : du côté du constructeur japonais, il n’y a pas de bonne nouvelle pour nuancer des résultats et perspectives décevants. Il enregistre sa première perte nette trimestrielle depuis 2009, justifiée par la déprime de ses principaux marchés hors Chine. En mai, sera dévoilé le bilan de sa cure d’amaigrissement actuelle qui compte la fermeture d’usines au menu principal. L’impact négatif de la crise sanitaire chinoise, bien que conjoncturel, devrait également freiner son l’activité avec la pénurie de composants made in China en tête.

FDJ : pour sa première publication de résultats, l’opérateur de jeux d’argent, qui s’est introduit en Bourse pour 52 % de son capital en novembre dernier, n’a pas déçu : son chiffre d’affaires s’est envolé de 9 % en 2019 et sa marge d’Ebitda est restée solide (17,7 %). Certes, son résultat net s’est dégradé (-8,5 %), mais il convient d’apporter un bémol : la seule charge exceptionnelle de la cotation en Bourse a pesé près du quart du profit enregistré. Hier, les actionnaires festoyaient donc : +11,29 % pour le titre en Bourse.

Microsoft -0,54%, la justice américaine ayant accepté jeudi une requête d’Amazon -0,47% visant à interdire provisoirement au département américain de la Défense d’exécuter le contrat conclu avec son rival, pour un montant pouvant atteindre $10mds sur la fourniture de services d’informatiques dématérialisée.


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