7000 points sur le CAC 40 ! 21 ans après, l’indice parisien bat des records et franchit la barre des 7000 pts pour la première fois depuis sa création. En 21 ans, ce dernier a bien évolué. A fin décembre 1999, France Telecom était la principale ligne avec une pondération de 12.56%, le luxe pesait près de 12% et on trouvait les titres Alcatel, Thomson CSF ou encore Dexia. Aujourd’hui, le secteur du luxe représente près de 38% et l’indice profite de « nouveaux » acteurs tels que Teleperformance ou encore EssilorLuxottica.
Cette semaine, les indices actions ont profité des annonces des banques centrales. Mercredi soir, le président de la Réserve Fédérale a tenu une conférence de presse suite à deux jours de réunion. La banque centrale a officialisé la réduction des achats d’actifs de 15 milliards de dollars en novembre et en décembre. Le rythme devrait rester le même l’année prochaine ; si bien que l’arrêt définitif des achats interviendra peu avant la mi 2022. Si cet élément était largement attendu par les investisseurs, Jerome Powell était surtout attendu sur l’analyse de l’inflation et le calendrier des hausses des taux directeurs.
Concernant l’inflation, le président de la FED acte la hausse, indiquant que celle –ci provient de la pandémie et de la distorsion de l’offre. L’évolution des salaires n’a encore aucun impact. Le président mentionne donc clairement une rechute durant le 2ème et le 3ème trimestre de l’année prochaine, mais elle sera conditionnée à l’amélioration sanitaire et des chaînes d’approvisionnement. La Fed martèle toujours qu’en cas de dérapage des anticipations d’inflation, elle resserrera sa politique monétaire plus rapidement.
Sur le sujet de la hausse des taux directeurs, les discussions entre les membres de la banque centrale ne portent pour le moment pas sur le sujet puisque la cible du « plein emploi » est encore éloignée. Tout l’enjeu des prochains trimestres porte sur le rythme de normalisation du marché du travail alors que de très nombreux Américains sont encore en dehors. J. Powell confirme que si la trajectoire de reprise se poursuit, alors le plein emploi pourrait être atteint durant le S2-2022, ce qui impliquerait une hausse des taux en fin d’année prochaine. Le Fed fait donc le choix de pencher vers l’emploi plutôt que vers l’inflation.
La publication du dernier rapport sur l’emploi américain aujourd’hui révèle que l’économie américaine a créé 531.000 emplois en octobre, soit bien au-dessus des 400.000 attendus. Le taux de chômage s’est légèrement replié à 4,6% (-0,2 point). Quelques ombres au tableau toutefois, le taux de participation (part de la population active employée ou en recherche d’emploi), qui reste à un niveau faible (61,6%), ce qui pourrait contribuer à une tension persistante du marché du travail aux Etats-Unis.
Ce vendredi, les marchés ont également réagi fortement à l’annonce de Pfizer a annoncé qu’un examen préliminaire des résultats d’une étude de phase 2/3 sur un médicament expérimental baptisé Paxlovid, indiquait que cet antiviral, administré par voie orale, était très efficace pour prévenir les hospitalisations et les décès chez les personnes présentant un risque élevé de développer une forme grave du Covid-19. S’il est pris dans les trois jours suivant le diagnostic, le Paxlovid réduit le risque d’hospitalisation ou de décès d’environ 89% chez les patients présentant une forme légère à modérée de Covid-19, a indiqué Pfizer. Les essais démontrent également que le traitement est sûr et bien toléré, selon le groupe.
L’annonce porte le titre Pfizer (+9%) mais aussi les titres liés aux tourismes entre autres : Accor (+5,4%), ADP (+2,8%), Amadeus (+4.83%). En revanche, les titres des sociétés de santé liés aux autres vaccins chutent. Valneva recule de 10% et Sartorius Stedim Biotech de 8%.
Les résultats d’entreprises continuent également cette semaine. Airbnb, notamment, a publié le meilleur trimestre de son histoire. La plate-forme américaine de location de logements entre particuliers a dégagé un bénéfice net de 834 millions de dollars lors du troisième trimestre 2021, soit un bond de 280% sur un an et de 213% par rapport à 2019. Du côté du chiffre d’affaires, il ressort à 2,23 milliards de dollars, soit un bond de 67% sur un an et de 36% par rapport à la même période de 2019. Le titre progresse de plus de 10% en séance.
