L’actu des marchés du 06 août 2021

L’actu des marchés du 06 août 2021

Alors qu’environ 60% des entreprises du S&P 500 ont annoncé leurs résultats trimestriels pour la période close, le taux de croissance des bénéfices s’affiche à plus de 85% contre 52% espérés en début de trimestre. Il pourrait s’agir de la meilleure performance depuis le quatrième trimestre 2009. 88% des firmes ont dépassé les attentes de marché sur le plan des revenus et des profits, contre des moyennes à cinq ans de 65% pour les revenus et 75% pour les bénéfices. En France nous observons la même tendance, le résultat net global des 37 membres du CAC ayant dévoilé leurs comptes semestriels, dépasse de 30% celui de 2019. De quoi faire oublier les petits tracas de ces dernières semaines. Bref il ne reste de la place plus que pour la hausse.

L’embellie économique finira par précipiter le fameux « tapering » que les marchés semblent ne plus redouter. D’après Christopher Waller, un des gouverneurs de la Réserve fédérale, l’institution pourrait réduire son soutien à l’économie dès octobre, si les deux prochains rapports mensuels sur l’emploi, indiquent une hausse des embauches.
Les chiffres sur les créations d’emploi dans le secteur non agricole laissent penser que ce n’est plus très loin. En effet, 943 000 postes non agricoles ont été créés en juillet contre 900 000 attendues. Le taux a lui chuté plus que prévu à 5,4%.

En Angleterre, la BoE semble aller dans le même sens en évoquant la vente de ses actifs dès que les taux atteindraient 1%. Elle maintient par ailleurs une croissance à 7,25% et la relève à 6% pour 2022 contre 5,75 précédemment.

En ce qui concerne les autres statistiques hebdomadaires, nous avons pris connaissance du PMI manufacturier chinois de juillet. Décevant, ce dernier a souffert du variant Delta qui se répand à travers le pays, créant un rebond épidémique qui touche désormais des dizaines de villes. Son équivalent européen est ressorti solide à 62,8, légèrement supérieur aux attentes du consensus, signalant toujours une belle expansion. L’indicateur allemand se situe même à 65,9, ici encore légèrement supérieur aux attentes, contre 65,6 pour sa lecture antérieure. L’indice français a été de 58, très proche du consensus, contre 58,1 auparavant estimé. L’indicateur italien se situe à 60,3 et l’indicateur espagnol à 59.
L’indice britannique s’établit à 60,4, en ligne avec les attentes de marché. Rappelons que la barre des 50 signale l’équilibre. Des niveaux « dans la soixantaine » montrent donc une très forte expansion dans la majeure partie des régions. Notons enfin un indicateur PMI suisse final de 71,1, très largement au-dessus du consensus.

Aux US, l’ISM des services a enregistré une croissance plus forte que prévu en juillet et atteint même des records, malgré la persistance de la pénurie de main-d’œuvre.
Les commandes industrielles du mois de juin sont ressorties en progression de 1,5% en comparaison du mois antérieur. Le consensus de marché était situé à +0,8%.

Pour les autres chiffres français, la croissance de l’activité du secteur privé s’est poursuivie en juillet, même si le rythme d’expansion a ralenti un peu plus qu’initialement estimé.
Enfin, la production manufacturière a rebondi de 0,9% en juin, plus qu’attendu.

Sur le front des valeurs nous avons croisé une rafale de résultats. Pour les plus remarquables il suffit de s’attarder sur les plus fortes variations hebdomadaires. Société Générale rate la première place à 0,5% près du SBF 120 avec une progression de 11,37% ! Le groupe bancaire a relevé ses prévisions de revenus pour 2021 après avoir dégagé un bénéfice net de 1,44 milliard d’euros au deuxième trimestre, sa meilleure performance depuis 2016.
Dans le secteur elle est suivie de près par Axa (+8,23%) dont le bénéfice net est ressorti en hausse de 71% par rapport à avant crise sanitaire. Dans le trio de tête nous retrouvons le groupe automobile Stellantis (+10,14%) qui a dégagé une marge équivalente à 11,4% du chiffre d’affaires au premier semestre. Par ricochet Renault s’adjuge 7,09%.
Pour rester dans le secteur, aux US, General Motors a perdu 8,86% mercredi après une prévision annuelle de bénéfice par action en deçà des attentes. GM s’attend en outre à une poursuite des difficultés d’approvisionnements en semi-conducteurs. Pour le moment, sur la semaine, elle ne perd que 3% environ.
Pour les baisses, dans le CAC 40, on ne retrouve que 3 valeurs, et encore, avec des baisses inférieures à 1%. La plus mauvaise performance revient à Sanofi, -0,78%. Malgré le rachat de Translate Bio, le titre reste sous pression. Cette dernière par contre en profite, sur le Nasdaq, la valeur prend plus de 35% sur une semaine.

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