L’actu des marchés du 12 juin 2020

L’actu des marchés du 12 juin 2020

Les marchés mondiaux étaient en dents de scie cette semaine.

Les espoirs de reprise en V ont fait place à des pressions extérieures après que la conférence de presse de Jerome Powell ait peint une sombre prévision de reprise. L’augmentation du nombre de nouveaux « points chauds » de coronavirus à aux Etats-Unis, alors que les infections dépassent les 2M et l’incertitude entourant la prochaine série de capitaux de secours ont envoyé les actions dans le plus important sell-off depuis mars. En effet, les investisseurs ont pris leurs bénéfices sur les actions et aggravé cette forte baisse.

La FED n’a annoncé ni de nouveaux milliards de rachat de dettes ni une nouvelle baisse de ses taux directeurs. Elle a plutôt exposé ses inquiétudes, notamment sur l’emploi, ce qui pèsera sur la consommation de demain, très importante pour la reprise. L’institution table désormais sur un recul du PIB américain de 6,5 % cette année.

Cette semaine, les demandes d’allocations chômage aux USA (06 juin) ont diminué comme prévu, mais ont tout de même fait état de pertes de 1.542M (vs. 1.5M estimé), ce qui a renforcé l’incertitude sur le marché.

Les actifs à risque ont inondé le marché obligataire, forçant les rendements à la baisse et, à leur tour, ont exercé une pression significative sur les banques et le secteur financier dans son ensemble.

Le Taux à 10 ans est tombé à 0.66%, soit -11.5%. Ailleurs, des données macroéconomiques supplémentaires ont été publiées hier : l’indice PPI y/y pour le mois de mai, -0.84% vs. -1.1% est.

Les bourses mondiales n’avaient pas connu de journées comme celle du 11 juin depuis plus de deux mois et demi.

En France, dans un des systèmes les plus généreux au monde pour le soutien aux entreprises, les prêts garantis par l’Etat français ont fait exploser le compteur de leurs dettes. Selon la Banque de France, il dépassera les 2 000 milliards d’euros avant la fin de l’année. A titre de comparaison, le PIB français était d’un peu plus de 2 400 milliards d’euros en 2019.

Les prochaines étapes à passer pour repartir à la hausse :

  • Dans un premier temps, il s’agit d’écarter deux risques majeurs : 1/ celui d’une deuxième vague d’ampleur obligeant à un re-confinement dans un grand pays ; 2/ l’absence de tensions géopolitiques majeures, en particulier entre les Etats-Unis et la Chine, notamment grâce à des efforts de Pékin pour respecter ses engagements.
  • Ensuite, plusieurs catalyseurs permettront aux indices de repartir à la hausse : 1/ poursuite de l’amélioration des indicateurs économiques, même si le rythme est seulement progressif ; 2/ confirmation que la solidarité européenne sera renforcée durant l’été afin de parvenir à un accord en termes de solidarité budgétaire ; 3/ la détente des relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.

Du coté des valeurs, TESLA a cassé la barre des $1000.

L’ONCE D’OR, valeur refuge de référence est remontée cette semaine suite à la volatilité sur les marchés.

Dans un autre registre tout aussi important, les protestations, suite à la mort de George Floyd, contre les forces de police et leurs méthodes continuent de battre leur plein et de nouveaux pays rejoignent peu à peu le mouvement.

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