Cette semaine, les marchés ont repris un peu de terrain après la correction de ces dernières semaines entrainés par une détente de la guerre commerciale sino-américaine. Les États-Unis ont fixé la date butoir du 1er mars 2019 à l’accord de trêve commerciale trouvé avec la Chine lors du G20 en Argentine. Une fois ce délai passé, de nouvelles taxes devraient être effectives.
Toutefois, la Chine a ainsi repris ses achats de soja américain, pour un montant estimé à 180 millions de dollars. Le Conseil d’Etat a également adressé mercredi de nouvelles directives aux autorités locales dans lesquelles il ne fait plus mention du programme industriel « Made in China 2025 », qui indispose depuis longtemps les Etats-Unis.
La tendance haussière des indices internationaux de cette semaine risque d’être remise en cause en raison des doutes concernant la croissance économique mondiale. Le Japon a confirmé son ralentissement avec une croissance du PIB en baisse à 2.5% en rythme annualisé sur le T3 2018, la plus importante baisse depuis le T2 2014.
De plus, le vote sur le projet d’accord sur le Brexit avec l’Union Européenne par la Chambre des Communes a été décalé par Theresa May. La Première Ministre a indiqué que le texte n’allait pas être accepté en raison principalement du manque de garanties sur la frontière entre L’Irlande du Nord et la république d’Irlande. Le jour qui a suivi cette déclaration, Theresa May a dû affronter un vote de défiance de la Chambre des Communes à son égard lancé par des députés Tories, son propre parti. En reportant ce vote, Theresa May conservera son poste pendant un an et les négociations pour le Brexit vont donc pouvoir reprendre.
Plus positif, Pernod Ricard a progressé de 5.9% sur la journée de mercredi grâce à l’arrivée du fonds activiste Elliott au capital du groupe français. Ce dernier a acquis 2,5% du capital et souhaite améliorer les performances de la société qui, selon lui, a perdu des parts de marché dans des segments clés de son portefeuille et sous-performe ses pairs.
