L’actu des marchés du 15 avril 2022

L’actu des marchés du 15 avril 2022

Ce vendredi, comme chaque année, la planète financière s’est arrêtée de tourner et la plupart des grandes places boursières mondiales (sauf en Asie) ont gardé leurs portes fermées. La Bourse de Paris ne rouvrira que mardi prochain, après le lundi de Pâques.

Chez nous, la présence au second tour de nos élections présidentielles du Rassemblement National, ajoute son lot d’incertitudes. L’inflation continue de battre des records dans un climat qui reste tendu en Ukraine alors que les négociations semblent définitivement rompues. Le conflit s’intensifie même dans les deux régions « pro russes » au même rythme que les sanctions financières. Société Générale a préféré prendre les devants en cédant la totalité de sa participation dans la banque Russe Rosbank à un oligarque. De leur côté, les valeurs du luxe continuent d’afficher une santé insolente.

Pour revenir aux chiffres de l’inflation aux Etats-Unis, ceux-ci sont ressortis conformes aux attentes. Elle a atteint 8,5% sur un an, un record depuis 1981, légèrement supérieur au consensus (8,4%). Le chiffre de l’inflation sous-jacente, excluant les prix de l’énergie et de l’alimentation, plus volatils, a ralenti par rapport à février, à 0,3% contre 0,5%. Sur un an, l’indicateur a toutefois accéléré à 6,5%. Une dynamique qui devrait conforter la Fed dans sa dynamique de remontée des taux et de ventes d’actifs.

L’indice américain des prix à la production du mois de mars 2022 est ressorti en augmentation de 1,4% en comparaison du mois antérieur, contre 1,1% de consensus de marché et 0,9% un mois avant. Il grimpe de 11,2% sur un an contre 10,5% de consensus FactSet. Hors alimentation et énergie cette fois, le PPI progresse de 1% en comparaison du mois antérieur, près de deux fois le consensus de marché, et de 9,2% en glissement annuel (consensus 8,4%). Enfin, hors alimentaire, énergie et services commerciaux, le PPI augmente de 0,9% par rapport à février et de 7% sur un an, deux lectures également supérieures aux anticipations des économistes de la place.

En zone euro, l’inflation a battu un nouveau record en mars, à 7,5% sur un an. Au Royaume-Uni, sur la même période l’inflation bondit à 7% en deçà des 9,80% de l’Espagne.

La Banque centrale européenne (BCE) a confirmé la fin de son programme d’achats d’actifs « au troisième trimestre », mais est restée floue sur ses intentions concernant les taux d’intérêts, indiquant à nouveau qu’une première hausse pourrait intervenir « quelque temps après ».

Certains analystes estiment que la BCE n’a pas voulu agir aujourd’hui et attend de recevoir de nouvelles prévisions pour la réunion de juin. L’évolution de l’inflation déterminera l’orientation de sa politique monétaire dans les mois à venir. L’institution de Francfort est à présent la plus attentiste des grandes Banques centrales.

Outre atlantique, Elon Musk fait encore parler de lui. La semaine dernière les marchés apprenaient qu’il montait à 9,2% au capital. Dans le même temps, le directeur général de la société, Parag Agrawal, annonçait son arrivée au conseil d’administration. Démenti ce lundi, ce dernier revient sur ses propos. Nous apprenons finalement mercredi qu’Elon Musk, qui détient déjà 9,2% du capital de Twitter, propose de racheter le réseau social pour 54,20 dollars par action en numéraire, soit une prime de 38% avant que sa prise de participation ne soit dévoilée. Cette offre représente une valorisation de 43 milliards de dollars pour Twitter. « Mon offre est ma meilleure et dernière offre et si elle n’est pas acceptée, je devrais reconsidérer ma position en tant qu’actionnaire » a déclaré l’entrepreneur. « J’ai investi dans Twitter car je crois en son potentiel en tant que plateforme de liberté d’expression dans le monde entier, et je pense que la liberté d’expression est un impératif sociétal pour une démocratie fonctionnelle. Cependant, depuis que j’ai investi, je me rends compte que l’entreprise ne pourra ni prospérer ni servir cet impératif sociétal sous sa forme actuelle. Twitter doit être transformé en entreprise privée » a-t-il expliqué.

Retour sur nos valeurs, nous le disions, le luxe s’est illustré cette semaine même si l’évolution des cours des valeurs les plus représentatives est plutôt timide. LVMH a vu ses ventes croître de 29% au T1 et 27% pour Hermès. Dans les plus fortes hausses on retrouve surtout les bancaires. Près de 5% pour la Société Générale, près de 4% pour BNPParibas. Thalès est en première position avec près de 7% de hausse. La société continue de surfer sur la relance des dépenses militaires des pays européens.

Dans les baisses on retrouve surtout les « technos » tributaires de la remontée des taux. Dassault Systèmes -3,5% quasiment comme Worldline.

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