L’actu des marchés du 8 janvier 2021

L’actu des marchés du 8 janvier 2021

Toute l’équipe de Sully Patrimoine Gestion vous souhaite ses meilleurs vœux pour l’année 2021.

Encore en décembre, les marchés sont restés particulièrement haussiers. C’est ainsi que se clôture une année (très) positive pour ces derniers (moins vrai en Europe) dans un contexte mondial de crise sanitaire et par conséquent économique majeure. Sur 2020, voici quelques performances en euros pour l’univers actions : Euro Stoxx 50 GR (zone euro) à -3 %, DAX 30 (Allemagne) à +4 %, Nasdaq Composite (Etats-Unis) à +34 %, S&P 500 (Etats-Unis) à +7 %, CSI 300 (Chine) à +24 %, NIKKEI 225 (Japon) à +14 %. Et pour l’univers obligataire en euros : iBoxx Corporates (obligations d’entreprises) à +2,7 % et iBoxx Sovereigns (obligations d’Etats) à +5 %.


Les Etats se sont massivement endettés, leur permettant d’honorer leurs promesses d’aides aux ménages et aux entreprises très vite annoncées en début de crise. Cela a eu pour conséquence de limiter la casse (emplois et faillites) mais a fait exploser les ratios de dettes publiques sur PIB (116,4 % pour la France fin septembre 2020). L’abondance de liquidités a également permis de faire grossir les programmes de rachats d’actifs déjà importants des banques centrales, de long (allongement de la durée des rachats) en large (augmentation du nombre d’actifs éligibles aux rachats), avec pour objectif de faire baisser le coût de la dette des entreprises.

Un premier trimestre très compliqué pour la croissance européenne. La situation sanitaire européenne est de plus en plus inquiétante comme l’a rappelé l’Organisation Mondiale de la Santé alors que les nouvelles souches britannique et sud-africaine du coronavirus ont été détectées dans plusieurs pays. Une étude publiée cette semaine a donné des premiers résultats favorables concernant l’efficacité du vaccin de Pfizer/BioNTech contre l’une des mutations conjointe aux nouvelles variantes. Néanmoins, ces résultats doivent encore évalués par les pairs de Pfizer et les autres mutations n’ont pas été testées. En attendant la confirmation par les laboratoires de l’efficacité de leurs vaccins sur les nouvelles variantes, ainsi que la montée en puissance de la vaccination en Europe, les prochains mois seront très compliquées.

Le Congrès américain a officiellement institué la prochaine présidence de J. Biden après la validation du vote du collège des grands électeurs, une décision attendue à laquelle D. Trump s’est rapidement plié, en dépit des troubles contestataires survenus à Washington.

En Géorgie, les deux sièges de sénateurs en jeu ont été remportés par le camp présidentiel (Démocrate). Au Sénat, l’égalité entre Démocrates et Républicains est la plus parfaite : 50 sièges contre 50. A un détail près : en cas d’égalité sur un vote, la Vice-Présidente des Etats-Unis pourra faire pencher la balance d’une voix du côté Démocrate. Cette issue du scrutin sénatorial, en plus de la victoire démocrate à la Chambre des représentants, était indispensable pour permettre à Biden de mettre en œuvre son programme comme il l’entend.  

Le taux à 10 ans de l’Etat américain reprend quelques points de base depuis plusieurs jours. Avec la victoire démocrate au Sénat, il est même repassé au-dessus de 1 % : niveau qu’il n’avait plus atteint depuis le mois de mars. La lecture simplifiée est la suivante. Biden veut mettre en œuvre un plan de relance massif. Pour financer le plan, sans cash à la banque, il faut s’endetter (et par conséquent creuser le déficit). Cela devrait donc faire pression sur les taux à la hausse. Le plan devrait faire bondir la croissance et l’inflation. Or, trop d’inflation ne plaira pas à la banque centrale américaine qui pourrait ralentir sa politique expansionniste (une pression de plus à la hausse des taux). Gardons à l’esprit quand même qu’à court terme l’institution ne verra pas de problème à ce que l’inflation remonte vigoureusement. Affaire à suivre…

La Bourse de Shanghai est au plus haut depuis 2008. Les traces de la corona-crise sont effacées depuis un moment. L’appréciation du yuan a aidé avec un appétit des investisseurs étrangers pour le marché chinois toujours au rendez-vous. Et ce n’est pas tout. Avec la généralisation du vaccin un peu partout dans les pays développés, nous pouvons anticiper une forte reprise des exportations chinoises. En attendant, la demande intérieure retrouve des couleurs et stimule la croissance du pays.

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