Les craintes autour du coronavirus continuent de s’adoucir avec l’espoir concernant le développement d’éventuels vaccins et traitements. Même si ceci semble très prématuré compte tenu des délais importants rappelés par les spécialistes pour mettre au point des produits efficaces et validés (l’OMS a d’ailleurs infirmé d’éventuelles avancées), l’appétit pour le risque reprend et le mouvement se poursuit en Asie avec l’annonce de baisse de droits de douane sur les produits américains. Les autorités chinoises sont prêtes à soutenir la croissance et à entretenir la dynamique favorable avec Washington depuis l’accord de phase 1 (surtout que le coronavirus risque de limiter la capacité à respecter les hausses d’importations de produits américains). Dans ce contexte de crise sanitaire, les banques centrales des pays développés seront en mesure d’éviter une nouvelle baisse des taux directeurs et de rester focalisées sur la dynamique domestique favorable, qui permettra à la croissance et aux taux souverains de reprendre une trajectoire positive. En revanche, les baisses de taux directeurs sont encore à l’agenda de certaines banques centrales émergentes (baisse hier au Brésil et en Thaïlande), d’autant que plusieurs pays sont plus directement exposés à la Chine.
La productivité américaine poursuit sa tendance haussière au T4-2019, en s’établissant à +1,8% (vs +1,5% en rythme annuel au T3-2019). Si ces données trimestrielles restent très volatiles, la tendance de remontée se confirme et constitue l’un des moteurs alimentant la poursuite du cycle de croissance américain. En absorbant la hausse des salaires (favorable à la consommation et donc à la croissance), les gains de productivité permettent de limiter le risque de chute trop marquée des marges des entreprises, laquelle pourrait entraîner une chute de l’investissement.
Le rebond de l’indicateur ISM non manufacturier au mois de janvier (55,5 vs 54,9 en décembre) a envoyé un nouveau signal encourageant quant à la résilience de la demande intérieure aux Etats-Unis tandis que l’enquête emploi ADP des créations d’emplois de janvier (+291k vs +199k en décembre) confirme que le marché du travail américain reste bien orienté (un élément positif en amont de la publication des chiffres officiels qui seront publiés vendredi après-midi). Dans ce contexte, le coronavirus ne correspond donc pas encore à un « changement significatif » évoqué par la Fed pour mettre fin à la pause sur ses taux directeurs,
En conclusion les marchés mondiaux ont poursuivis leur marche en avant portés par le signe d’apaisement entre Pékin (réduction de 50% de droits de douane sur de nombreux produits américains) et Washington d’une part et par des résultats d’entreprises de bonnes factures des deux côté de l’Atlantique
AMAZON ; +0,51% : La société envisage de commercialiser via Amazon Web Services un service de vidéo en direct basé sur la technologie utilisée sur sa plateforme Twitch.
APPLE ; +1,17% : Le journal Nikkei évoque un risque pesant sur les stocks d’écouteurs AirPods en Asie alors que la société a reçu les commandes de plus de 45M d’appareils sur le S1 2020 et que les trois principaux fournisseurs d’AirPods en Asie, ont interrompu leur production depuis le Nouvel An chinois en raison du coronavirus.
L’OREAL: Résultats T4: CA 7,88MM€ croissance +9,6%, CA généré sur la région Asie-Pacifique 2,75MM€ (+30,5% y/y).Croissance organique +9.6% vs +7.4%. Toutes les divisions sont en croissance. La société propose un dividende de 4,25€ (+10,4% y/y). Perspectives : La société confirme l’impact à court terme du coronavirus sur ses chiffres, mais estime qu’il est encore trop tôt pour évaluer celui-ci. Le groupe reste confiant dans sa capacité à surperformer le marché de la beauté en 2020.
TESLA : titre très volatile, le titre est passé de 420 à 962 puis est redescendu à 748$. In fine, le titre grimpe de +80% depuis le début d’année suite à des annonces de résultats et des bonnes perspectives.
