| A l’instar des semaines précédentes, les marchés ont évolué au gré des déclarations sur la signature d’un accord commercial. Malheureusement cet accord tant attendu risque d’être encore retardé par le soutien de Mr Trump au « Hong Kong Human Rights and Democracy Act ». Les droits de douanes instaurés depuis plus d’un an ne créent pas plus d’inflation sur le territoire américain, pesant ainsi sur les marges des entreprises américaines. Malgré cela, les premiers indicateurs américains du 4ème trimestre confirment un début d’amélioration, dont une croissance du PIB au T3 (+2.1% vs +1.9% attendu). Jérôme Powell s’est montré optimiste dans son discours, lundi dernier, quant à l’économie américaine. Il a affirmé que « les conditions économiques sont généralement bonnes », mais que les Etats-Unis ne sont pas encore au plein emploi et qu’il y a encore de la place pour la croissance sans déclencher de craintes d’inflation élevée. Cela exige une politique monétaire accommodante. En d’autres termes, la FED n’augmentera pas ses taux de l’immédiat, ce qui aura un impact sur la politique de la BCE et son nouveau QE. La zone euro compte un taux de chômage de 7,5%, au plus bas depuis juillet 2008. Il s’établissait à 8% en octobre 2018. L’inflation semble repartir en hausse, le taux annuel étant en effet estimé à 1,0% en novembre, contre 0,7% en octobre. L’Allemagne reste encore en retrait, avec une inflation nettement inférieure à l’objectif de 2% fixé par la BCE. Les prix à la consommation, calculés aux normes européennes, auraient progressé de 1,2% contre +0,9% un mois plus tôt. Le PIB français a progressé de 0,3% au troisième trimestre et, sur un an, la croissance ressort à 1,4% contre +1,3% annoncé initialement. Cette semaine, le parlement italien a approuvé la première étape pour remettre en place le PIR (Piani Individuali di Risparmio), un cadre fiscal très favorable aux petites-moyennes capitalisations boursières, introduit en 2016 et assimilable à un plan d’épargne en France. Il avait ensuite été réformé en 2018, introduisant une obligation d’investir dans les actifs non-liquides. Le nouveau PIR devrait donc être très similaire à celui de 2016. Côté valeurs, malgré une légère baisse de son titre cette semaine, Vinci poursuit son expansion. Vladimir Poutine a inauguré, ce mercredi, aux côtés d’Yves-Thibault de Silguy, vice-président du conseil d’administration, l’autoroute à péages Moscou – Saint-Pétersbourg. Un moment « historique », a insisté le maître du Kremlin, et l’un des premiers contrats privé-publique en Russie. La M11, baptisée « Niva », relie les deux plus grandes villes de Russie en cinq heures et demie, contre dix heures jusque-là sur l’ancienne route surchargée et dangereuse. Le géant français du BTP a réussi à introduire en Russie son système de construction concession, lui garantissant des revenus issus des passages aux péages jusqu’en 2040 et 2041. Veni Vidi Vinci. A $135 par action en cash, LVMH met enfin la main sur Tiffany. En conséquence, le groupe français devient le premier acteur de la joaillerie juste devant Richemont, avec une part de marché dans la joaillerie de marque qui passe à 33% contre 10% auparavant. Richemont et Swatch devraient investir dans leurs actifs clés, respectivement Cartier et Harry Winston, pour rester dans la course. Le marché du saumon est de plus en plus attractif. La demande croît à un rythme plus soutenu que l’offre. Elle est traditionnellement forte en cette période de l’année, mais le niveau est particulièrement élevé (+17%), proche de celui habituellement enregistré autour de Noël. Cette hausse est expliquée par la tendance à consommer des protéines « saines ». La hausse de la demande devrait ainsi continuer de surperformer la croissance de l’offre. |
